Par Zahoré Landry Alain
Que dire face à nos agissements qui frisent la sorcellerie, la méchanceté. Je vous raconte une dispute que j’ai eue avec un chauffeur de taxi dans lequel j’étais en me rendant au travail un après midi.
Dès le départ le gars et moi, le courant ne passait pas. Je ne sais pas pour quoi mais je sentais un truc pas net chef le mec. Il se plaint seul, il murmure seul. Je suis son copilote et je ne sais de quoi parle le texte. Pendant il faisait tellement chaud que même assis dans le véhicule, on avait l’impression que la voiture n’avait pas de capot.
C’est en cet instant que j’ai compris pourquoi mon voisin se plaignait « il fait chaud hein » ai-je lancé pour voir sa réaction. Une réaction qui a été spontanée « oui, mal mal même » a-t-il répondu.
Pour ceux qui connaissent Abidjan, ou tous les moyens sont bons pour se faire du sous, certains jeunes se débrouillant, vendent de l’eau dans les sachets. On peut les voir sur les grandes et les petites voies arguant à qui veut ou pas entendre ‘’de l’eau, qui veut de l’eau ? il y a de l’eau bien glacée hein…’’ et lorsqu’un geste d’un automobiliste ou d’un passager leur est fait c’est le running derrière les véhicules au risque de leur vie.
C’est l’un de ces jeunes qui va servi notre chauffeur circonstanciel en lui donnant un sachet d’eau à crédit « après » lui a-t-il dit. Automatiquement en ma qualité de reporter vert, j’observe ce dernier afin de voir son dernier geste.
Grande fut ma surprise de le voir jeter le sachet vide sur la chaussée. Je l’interpelle en ces termes « tu ne pouvais garder le sachet dans ton véhicule et après lorsque tu seras près d’une poubelle tu le jetteras à l’intérieur. Ce que tu fais salit la rue et empêche les actions louables du ministère de l’environnement visant à réduire les sachets dans nos habitudes ».
« ô attendez là, les femmes vont balayer. C’est pour ça, on les paye non. Il ne faudrait pas m’emmerder hein… on se connait ici » je vous épargne la suite.
Le gars après l’avoir mis face à ses droits et devoirs de citoyen n’a plus eu mot à dire tellement je maitrisais mon sujet. Il priait Dieu dès que j’arrive à destination afin que le libère.
Tellement je l’avais attaché en mettant à nu son manque de responsabilité. Comme lui, nous somme nombreux chaque dans les rues de la capitale économique et dans bien des villes de la Côte d’Ivoire à jeter les sachets dans les rues et cela bouchent nos caniveaux.
Et lorsqu’il pleut on s’étonne que l’eau s’invite chez dans nos maisons. Alors changeons de comportements.