Par Didier Hubert MADAFIME
Seul qui a gagné ou tout au moins, ceux qui l’exploitent l’ont maintenu en vie.
Et pourtant, il avait été acté l’arrêt de son exploitation, dans ce qui est convenu de nommer désormais ” le pacte de Glasgow”, étant entendu que le charbon reste et demeure la source d’énergie la plus sale parmi les énergies fossiles. Il faut alors s’en débarrasser pour donner une chance de survie à cette humanité.
La formule utilisée était presque la suivante ” sortir définitivement du charbon”, formule rapidement enterrée par l’oligarchie qui gouverne aujourd’hui le monde, prédatrice et cupide, accumulant revenus, patrimoine et pouvoir avec navidité. Voici à la fin, ce que comporte le document ” sortir progressivement du charbon”.
Dans toute tragédie, il y a un diable. Il est tout trouvé. Il s’agit de l’Inde. Que Narendra Modi, son Premier ministre ait été soutenu par la Chine, l’Australie, cela passe. Mais que les États-Unis aient apporté leur caution à cette vilaine entreprise, ça restera pendant longtemps comme une trahison climatique et peut pousser à imaginer le retour de l’Oncle Sam dans l’accord de paris sur le climat comme une farce.
Tant pis pour le nombre de morts liés tous les ans à l’exploitation de cette énergie. La ville de New Delhi, fait à elle seul, chaque année, le bilan de plus de 15000 morts du fait de la pollution. Il y a quelques jours, les autorités ont contraint les écoles à fermer ses portes et ont prié les travailleurs de faire leurs boulots depuis la maison, à cause de la mauvaise qualité de l’air.
Pendant que Narendra Modi jouait des coudes pour faire figurer dans le pacte de Glasgow la sortie progressive du charbon, les délégués des pays les moins avancés regardaient le spectacle se jouer devant eux avec à la fin les larmes de crocodiles de Alok Sharma, le Président de la COP26. Comme d’habitude, les pays sous-développés ont été floués une énième fois et sont rentrés les mains presque vides ou avec peu de choses, enfin, rien que des promesses et des intentions.
Les pertes et préjudices, on verra ça après. Après les 100 milliards qui se font désirer, il y aura prochainement de l’argent à gogo mais il faut attendre 2025. Au final, les pays pauvres vont devoir prendre leur mal en patience pendant que ça chauffe aussi pour eux. Il ne faut pas laisser cette fois-ci impuni ce manque de loyauté. Si les dirigeants africains n’ont pas d’idées, je leur suggère quelques-unes.
Commencer déjà par organiser une COP à l’africaine et cesser d’êtres des faire-valoir de ces grandes messes sans lendemain. Marquer son refus, ensuite de se rendre à Charm el-Cheihk pour prendre part à la COP27, même si c’est en Afrique qu’elle aura prochainement lieu et privés les pays développés de ressources qui leur permettent de jouer aux caïds. Je sais que ces propositions ne vont pas prospérer parce que les pays développés savent utiliser la diplomatie des chéquiers contre laquelle certains dirigeants africains ont dû mal à résister. Dans ces conditions, il ne reste plus rien d’autre à souhaiter : ” Que Dieu bénisse le charbon”.