La fragilité des pays au centre des échanges du 3ème Forum Africain pour la résilience d’Abidjan

Une vue des travaux d'ouverture du 3ème forum africain de la résilience dans les locaux du siège de Banque Africaine de Développement à Abidjan
Une vue des travaux d’ouverture du 3ème forum africain de la résilience dans les locaux du siège de Banque Africaine de Développement à Abidjan

Gooré Médard ZADI

Le 3ème Forum Africain pour la Résilience (FAR) s’est ouvert le lundi 4 Mars 2019 à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. L’ouverture des travaux du 3ème FAR a été marquée par une session d’échanges de haut niveau sur les questions migratoires qui se poursuivront mardi et mercredi dans six sessions plénières et huit ateliers parallèles.

En présence d’un parterre de plusieurs membres du gouvernement et de diplomates, le vice-président principal de la BAD, Charles Boamah a s’est apesenti sur le choix du thème retenu. A savoir « fragilité, migration, résilience ».

« Le thème de cette année, fragilité, migration et résilience ne pourrait être plus pertinent, car nous allons nous concentrer sur plusieurs questions, notamment la corrélation entre migration-humanitaire-sécurité ; la jeunesse et la création d’emplois ; migration et genre ; le changement climatique et l’impact sur l’environnement, » a indiqué, le vice-président de la Banque Africaine de Développement.

Attestant que la migration enrichit les vies en même temps qu’elle permet d’apprendre et de contribuer, M Boamah a, plutôt, mis l’accent sur les dividendes que pourrait apporter une migration sûre et maitrisée aux pays de départ, de transit et de destination.

Charles Boamah a, en outre, soutenu que comprendre la migration est important pour la Banque africaine de développement. D’autant que ,selon lui, ce travail fournit des options pour soutenir des programmes qui réduiront les flux tout en augmentant les rendements.

En 2017, déjà, les Africains représentaient 10% des 258 millions de personnes qui ont migré dans le monde alors que la migration intra-africaine se situe autour de 80%.

L’expert de la BAD, a, dans la foulée, révélé que la migration intra-africaine générale représente 70%.

«Ce pourcentage grimpe à 80% pour l’Afrique subsaharienne », a révélé, Charles Boamah.

Ces trois jours durant, les décideurs politiques, représentants d’organisations internationales, chercheurs, figures de la société civile ainsi que des hommes d’affaires auront à tabler sur les enjeux des mouvements migratoires en lien avec la fragilité et la résilience.

Les débats de la troisième édition du Forum bénéficieront, par ailleurs, de l’apport du nouvel outil d’Evaluation sur la résilience et la fragilité des pays (ERFP) qui prend en compte la notion de pressions intérieures et extérieures subies par le pays et celle de capacités à y faire face.

Plus de 400 participants venus du monde entier prennent part à cette troisième édition du FAR qui doit, à l’issue de trois jours de discussions, permettre de proposer des actions concrètes pour relever les défis posés par la migration et renforcer la résilience, notamment dans les 21 pays africains dits en situation de fragilité.

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