Abidjan et Accra : vers l’agroforesterie pour lutter contre le réchauffement climatique dans la cacao culture

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Par GOORE Médard ZADI

Des membres des Conseils ivoirien et ghanéen du café-cacao étaient, du 14 au 15 décembre 2018 en conclave à Abidjan.

Cette rencontre qui visait à l’élaboration des stratégies communes pour une cacao culture durable dans ces deux pays ouest africains, classés mondialement, parmi les plus grands producteurs de cette culture industrielle s’inscrit dans la dynamique des Présidents Alassane Ouattara et Nana Addo Akufo-Addo qui ont signé une déclaration commune sur l’économie du cacao le 26 mars.

Ainsi les Conseils du café-cacao ivoirien et ghanéen viennent de signer une déclaration commune relative à la production, la commercialisation, la consommation et la gouvernance de l’initiative entre les deux pays. Les deux Etats se sont, également, accordés à définir un prix plancher du cacao en dessous duquel ces deux gros producteurs qui représentent 60% de part de marché ne vendraient pas sur le marché international.

Pour faciliter l’exécution de cette stratégie commune, la Côte d’Ivoire a décidé d’abandonner son système de vente qui consistait à être sur le marché international tout le long de l’année à des périodes prévisibles pour adopter celui du Ghana qui consiste à ne vendre que si les cours internationaux sont favorables.

Une norme commune sera élaborée dans ce contexte pour assurer la durabilité du cacao. Plusieurs mesures en vue de garantir la qualité de la production du cacao aussi bien en côte d’Ivoire qu’au Ghana ont été prises.

Il s’agit, entre autres, de la lutte commune et coordonnée contre la maladie du Swollen shoot qui menace les vergers dans les deux pays; la promotion de l’agroforesterie et l’irrigation pour lutter contre les effets du changement climatique ; la lutte contre les pires formes de travail des enfants ainsi que la vulgarisation d’exploitations intensives en lieux et place de celles extensives et destructrices de forêt.

« Les deux pays affirment aussi leur volonté d’assurer une présence commune aux grandes rencontres internationales afin de changer la perception selon laquelle le cacao constitue le principal facteur de déforestation », lit-on dans la déclaration commune pondue par les deux conseils.

La stratégie commune adoptée par les deux pays prévoit également de vulgariser la consommation du cacao au niveau local et régional. Un plan pertinent pour la promotion des artisans chocolatiers et des Pme-Pmi locales sera élaboré et mis en œuvre, d’une part et d’autre part un forum d’affaires sur le cacao sera organisé tous les deux ans, alternativement au Ghana et en Côte d’Ivoire.

Dans la foulée, la rencontre a vue l’adoption d’une structure organisationnelle chargée de la gestion de l’initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana. Dont le secrétariat sera assuré par la côte d’Ivoire et le siège de la structure, lui logé en territoire Ghanéen.

«Les règles de gouvernance de l’initiative entre les deux pays ont été soumises à l’approbation des autorités des deux pays », souligne la déclaration commune de la réunion paraphée par Koné Brahima Yves, directeur général du Conseil du café-cacao et l’Honorable Joseph Boahen-Aidoo, le Directeur Général du Ghana Cocoa board.

 

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