Le gouvernement congolais vient de valider un nouveau Plan d’action national pour l’éléphant (Pane) 2019-2028, comportant, entre autres, la stratégie de lutte contre le braconnage des pachydermes, le maintien de leurs habitats, la réduction des conflits homme-éléphant et la coopération transfrontalière, a annoncé, dimanche, la radio publique.
De nombreuses menaces, que sont essentiellement le braconnage et la déforestation, pèsent sur la survie de l’éléphant et de son habitat. Les parties prenantes, dont les pouvoirs publics, la Société civile et les partenaires de l’Initiative pour la protection des éléphants (EPI) et du programme WCS-Afrique centrale, se sont réunies, vendredi à Brazzaville, pour exposer différentes pistes de solutions à mettre en œuvre.
Cette rencontre visait, en effet, non seulement à adopter le nouvel outil de travail mais surtout à impliquer les communautés locales et les acteurs du secteur privé qui développent des activités ayant des impacts sur la population des éléphants. Cette approche est conçue en lien aux recommandations élaborées par l’ONG Stop Ivory et l’EPI.
L’importance qu’accorde la Communauté internationale à la survie de l’animal suscite à la fois admiration, inspiration et incompréhension, a mentionné la ministre congolaise de l’Economie forestière, Rosalie Matondo. ‘’Sur le plan écologique, l’éléphant est considéré comme un architecte de la forêt, en ce qu’il dissémine un certain nombre de graines indispensables à la régénération de la forêt’’, a-t-elle estimé.
En tant que membre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction, la République du Congo est engagée à garantir la protection et la conservation de cet animal. Le pays entend aménager plus de seize Aires protégées sur l’étendue mammifère dans l’ensemble, soit sur 11,5% du territoire national.
Le plan d’action, qui vient d’être validé, constitue pour autant un outil ‘’adéquat‘’ d’orientation et de communication entre les acteurs impliqués dans ce processus de conservation de la faune sauvage, a soutenu Matondo. ‘’ Le Pane sert de cadre formel, à travers lequel les solutions techniques et financières idoines doivent être assurées par les membres de l’initiative’’, a martelé Mme Matondo.