Un nouveau cas d’Ebola a été identifié au Liberia, plus de deux mois après la proclamation officielle de la fin de la transmission du virus dans ce pays, ont annoncé vendredi le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
“Il y a un nouveau cas d’Ebola à Monrovia”, la capitale, a affirmé, un porte-parole du ministère de la Santé, sans autre indication.
Il s’agit d’”une femme de 30 ans décédée hier (jeudi) après-midi après avoir été admise dans un hôpital de la capitale, Monrovia”, a précisé l’OMS dans un communiqué.
Un éventuel lien avec la récente résurgence du virus en Guinée voisine, qui a fait au moins sept morts, n’était pas connu dans l’immédiat.
L’OMS a annoncé officiellement mardi que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en 1976, ne constituait plus une “urgence de santé publique de portée internationale”, malgré cette résurgence localisée, mettant ainsi fin à cette procédure d’urgence décrétée en août 2014.
L’OMS rappelle avoir “continuellement souligné qu’il fallait s’attendre à des résurgences, en grande partie en raison de la persistance du virus chez certains survivants”.
Le Liberia, officiellement exempt de transmission du virus depuis le 14 janvier, avait fermé ses frontières avec la Guinée quelques jours après l’annonce le 17 mars d’un nouvel épisode d’Ebola dans le pays, mais les a rouvertes depuis, a-t-on appris de sources officielles.
Deux personnes d’une même famille ont été testées positives au virus à Koropara (sud de la Guinée), près de la frontière avec le Liberia, après le décès de deux de leurs proches, les premiers cas signalés dans ce pays depuis que la fin de l’épidémie y a été proclamée le 29 décembre.
Une fillette et deux femmes de la même famille, ont succombé depuis, portant le bilan à huit cas, dont sept décès.
L’origine de la contamination de la première victime, une femme d’une trentaine d’années décédée le 27 février qui a commencé à présenter des symptômes vers le 15 février, n’a pas encore été déterminée, selon l’OMS.
Le 17 mars, l’OMS avait pourtant annoncé l’arrêt présumé de “toutes les chaînes de transmission initiales” de l’épidémie en Afrique de l’Ouest après la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone voisine.
Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, cette épidémie s’était propagée au Liberia et à la Sierra Leone limitrophes – ces trois pays concentrant plus de 99% des victimes – faisant officiellement plus de 11.300 morts pour quelque 28.000 cas recensés.