Par Kanzli Mideh
La 4e conférence africaine de l’assainissement et de l’hygiène ; s’est tenue du 25 au 27 Mai 2015 à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar. Elle est Organisée par le gouvernement Sénégalais en collaboration avec le conseil des ministres africains en charge de l’eau et de l’assainissement (AMCOW) : cette conférence a vu la participation des chercheurs, des membres de la société civile, des partes au développement et du secteur privé.
Il s’agissait de prime abord pour les participants de faire le bilan des engagements d’eThekwini. Et Sept (7) ans après, le constat est amer car le bilan reste mitigé. La région subsaharienne n’atteindra pas l’OMD en matière d’assainissement. Même si, le rapport indique que des progrès ont été réalisés en termes de respect des engagements dans l’ensemble des pays, ont indiqué les participants.
En effet, en 2008, 45 pays en Afrique avaient fait le pari de prioriser l’assainissement pour la réalisation des OMD. Si 42 pays ont effectivement continué le processus de suivi selon ce qui ressort du bilan, plus de 30 pays ont quant à eux préparé des plans d’action.
Face donc à cette situation les participants de la 4e conférence africaine de l’assainissement et de l’hygiène (AfricaSan) ont reconnu que si environ 133 millions de personnes en Afrique ont un accès à un assainissement amélioré depuis 1990, les progrès demeurent insuffisants face à la croissance démographique.
Pour les participants, cela s’explique par le manque de leadership à haut de niveau adéquat de ressources humaines et financières pour la mise en œuvre des politiques publiques existantes dans ces pays.
Ce qui fait qu’environ 61% de personnes vivant en Afrique n’ont pas accès à l’assainissement amélioré et que 21% pratiquent la défécation à l’air libre.
C’est pourquoi tout en réaffirmant le droit humain à l’eau potable et l’assainissement, les participants ont reconnu que le temps est venu de tirer les leçons des engagements de d’eThekwini, pour définir des indicateurs précis pour le suivi des progrès.
Au terme des travaux, 10 engagements fermes ont été pris dont les principales articulations tournent autour de la prise en compte efficiente et efficace des plus pauvres, des marginalisés et des personnes n’ayant pas accès aux services d’hygiène et d’assainissement. Ceci dans le but d’éliminer progressivement les inégalités de l’accès et l’utilisation des services.
Ces engagements ne pourront être que lorsque les ressources financières seront mobilisées aux fins d’élaborer et de financer des stratégies afin de combler les déficits de ressources humaines dans le secteur de l’hygiène et de l’assainissement à tous les niveaux, ont tenu à préciser les participants.
Il faut également qu’une table ronde sur « l’impact de politiques publiques sur la gestion de l’Hygiène Menstruelle» organisée par le WSSCC en collaboration avec l’ONU Femmes, s’est tenue le dimanche 24 Mai 2015 au siège de la structure onusienne en prélude à cette 4e conférence d’AfricaSan. Elle a été meublée par des projections de témoignages et un panel sur l’hygiène menstruelle.
Dr Joséphine Odéra, Directrice Régionale et représentante d’ONU Femmes du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Dr Williams Christopher, Directeur Exécutif du WSSC et Mme Mariam Dem du WATERAID ont pris une part active à cette rencontre a permis de faire le tour de la question de l’hygiène menstruelle qui est plus que jamais une question de société et qui ne doit plus être de l’apanage des femmes.