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Carbone contre feu de bois : le pari vert du Bénin

by editor
August 14, 2025
in CLIMATE CHANGE, FOOD, Fréquence Verte, SUSTAINABLE DEVELOPMENT, TOP STORIES
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Home CLIMATE CHANGE
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Depuis 2012, plus de 13 800 foyers améliorés « Wanrou » ont été distribués dans le nord du Bénin, permettant à 5 600 ménages d’économiser 145 000 tonnes de bois et d’éviter plus de 218 000 tonnes de CO₂. Soutenu par le marché du carbone, ce projet local démontre que la lutte contre la déforestation peut générer des revenus, protéger la santé et créer de l’emploi.

À Natitingou, dans le nord-ouest du Bénin, Esther Tankouté ne jure plus que par son foyer Wanrou. « Je cuisine plus vite, je tombe moins malade, et je consomme beaucoup moins de bois », confie-t-elle, sourire aux lèvres, dans sa cour encore imprégnée des parfums du déjeuner. Comme elle, des milliers de familles ont vu leur quotidien s’améliorer grâce à un petit dispositif en métal et argile : un foyer amélioré, sobrement baptisé Wanrou, « la vie » en langue locale.

Wanrou (la vie) Foyer amélioré certifié projet carbone

Ce projet, lancé en 2012 par l’ONG Éco-Bénin avec l’appui de l’Agence Wallonne de l’Air et du Climat, visait à offrir une alternative à la cuisson traditionnelle au bois, très polluante et destructrice pour les forêts. 13 832 foyers ont été gratuitement distribués dans 10 communes du nord du Bénin, touchant plus de 5 600 ménages.

Gauthier Amoussou, coordonnateur national de l’ONG Éco-Bénin
IndicateurRésultat annuel par ménageRésultat total estimé (2012–2025)
Tonnes de CO₂ évitées3 tonnes/an3 t × 5 600 ménages × 13 ans = 218 400 tonnes
Économie de bois2 tonnes/an2 t × 5 600 ménages × 13 ans = 145 600 tonnes
Superficie forestière préservée0,84 ha/ménage0,84 ha × 5 600 ménages = 4 704 hectares

Du côté du secteur agricole, un autre projet voit grand : le programme « Toho », également appelé « agriculture régénératrice », piloté par le ministère de l’Agriculture avec l’appui du projet Transition Agroécologique dans les Zones Cotonnières (TAZCO). Ce projet vise à transformer les pratiques culturales dans les principales filières du pays (coton, maïs, anacarde), en favorisant le retour du carbone dans les sols, par des techniques respectueuses de l’environnement.

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Sèna Lègbagah Chef Cellule environnement du ministère de l’Agriculture.

« Un sol pauvre est un sol qui a perdu son carbone », rappelle Sèna Lègbagah, chef de la cellule environnement du ministère de l’Agriculture. L’ambition est de générer à terme 2,5 millions de crédits carbones, une première en Afrique de l’Ouest. Mieux encore, le projet prévoit une redistribution des bénéfices au profit des agriculteurs.

Ainsi, les projets « Toho » et « Wanrou » ne se limitent pas à une amélioration domestique. Ce sont aussi des tremplins vers le marché international du carbone, un mécanisme qui permet de financer des projets verts en vendant des crédits carbones à des pays ou entreprises polluantes. Ce marché complexe et encore largement contrôlé par les pays industrialisés.

Mairie de Nikki

Un marché porteur, mais inégal

Le marché du carbone s’impose progressivement comme un mécanisme financier innovant pour lutter contre les changements climatiques tout en générant des revenus. Pour des pays africains comme le Bénin, en quête de solutions à la fois écologiques et économiques, il représente un pari audacieux, encore semé d’incertitudes. S’il permet de financer des projets de reboisement, d’agriculture durable ou encore de foyers améliorés, il n’en reste pas moins un marché complexe, volatil, et surtout, dominé par des logiques commerciales qui échappent souvent aux pays du Sud.

L’idée de base du marché carbone est simple en théorie : faire payer les plus gros pollueurs (industries, pays riches, compagnies aériennes…) pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, en finançant des projets dits « de séquestration carbone » dans les pays en développement. Ces projets, en capturant ou en évitant des émissions de CO₂, permettent ensuite de générer des crédits carbones échangeables sur des plateformes internationales.

Comme dans toute activité marchande, le marché du carbone n’échappe pas aux contradictions. « Il y a du bon, mais aussi du mauvais », prévient Gauthier Amoussou, coordonnateur national de l’ONG Éco-Bénin. Le principal point noir reste la volatilité du prix du carbone, directement lié à la loi de l’offre et de la demande. « En dessous d’un euro la tonne, c’est la catastrophe. On peut perdre tout l’investissement », avertit-il. Et c’est bien là que le bât blesse : les projets peuvent coûter des centaines de millions de FCFA pour être certifiés, entre études de faisabilité, validation technique, suivi et audit. Difficile donc pour des communautés rurales, souvent peu alphabétisées et sans accès au financement, de tirer profit de ce système.

De plus, le marché est dominé par des plateformes de vente sophistiquées, des normes fluctuantes et des traders à l’affût. Cela en fait un univers hautement capitalistique, où les pays du Sud ont du mal à s’imposer sans accompagnement technique et institutionnel solide.

Tableau indicatif du potentiel de stockage de carbone du Bénin sur la période 2000 à 2024

Région écologiqueSuperficie (M ha)tCO₂eq/ha (moyenne)Total estimé tCO₂eq
Nord (type savane)3.0100300 MtCO₂eq
Centre (mosaïque)2.5150375 MtCO₂eq
Sud (forêt humide)1.5250375 MtCO₂eq
Total Bénin7.0—1.05 GtCO₂eq

Ce tableau a été réalisé à partir des données sur la couverture végétale. L’analyse repose sur des coefficients de conversion carbone selon les types de formations végétales (forêt dense, savane, etc.), sur la valorisation économique potentielle via les marchés carbone (5, 10 et 15 USD/tCO₂) et sur des hypothèses réalistes d’usage des terres (20–60 % du territoire communal).

Cette contribution s’appuie sur des données de terrain (superficies par formation), des sources FAO (2024), des rapports REDD+ et des estimations issues de Global Forest Watch. Un travail de Kristel DOSSOU, avec le soutien du Pulitzer Center

Michel Boko : « Le Bénin doit d’abord mieux gérer ses forêts »

forêt de Tebo à Nikki

Michel Boko, climatologue béninois, ancien membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et actuel membre de l’Académie des Sciences du Bénin, reste prudent : « Le Bénin doit d’abord mieux gérer ses écosystèmes forestiers avant de prétendre bénéficier de ce marché. »

Une remarque que le gouvernement semble avoir prise au sérieux. Il a lancé un programme ambitieux de reboisement entre 2023 et 2030, avec pour objectif de planter 15 000 hectares par an, soit 150 000 hectares sur 10 ans, dans le cadre de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN).

Selon Issiaka Gomina, adjoint au chef d’inspection forestière dans le nord, « la Direction des Eaux, Forêts et Chasse est vigilante. Nous écartons systématiquement les activités à risque et misons sur le reboisement encadré ».

forêts de Tasso à Nikki et les communautés locales.

Michel Boko rappelle enfin que le marché du carbone n’est pas une solution définitive. « C’est un outil transitoire qui doit accompagner la mutation vers des technologies plus propres, notamment dans les pays industrialisés. » En d’autres termes, les pays africains ne doivent pas fonder leur stratégie climatique uniquement sur la vente de crédits carbone, au risque de s’enfermer dans une dépendance structurelle à un mécanisme soumis aux aléas du marché mondial.

Par Didier Hubert Madafime, avec le soutien du Pulitzer Center

Tags: Africachangements climatiquesclimate changeEnergysustainable development
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