By ken koutchakpo
Durant trois jours, une trentaine de producteurs de paddy du département de Bouaké ont bénéficié d’une formation intensive sur les bonnes pratiques agricoles, dans le cadre du programme Technologies pour la Transformation Agricole Africaine, Phase II (TAAT II).
Cet atelier, organisé sous la houlette du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) en partenariat avec AfricaRice, s’est tenu du 14 au 16 mai 2025 à Bouaké, avec le soutien financier de la Banque Africaine de Développement (BAD).
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence du Secrétaire Général de préfecture, Monsieur VANIE Bi Trazié Jean-François, représentant le Préfet de la région du Gbêkê, du Préfet de département de Bouaké, Monsieur TUO Fozié, et de Dr Fatoumata TRAORE, représentant le Maire de la commune de Bouaké, Monsieur Amadou KONE.
Leur implication témoigne de la volonté des autorités locales de soutenir des initiatives stratégiques contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
Les coordonnateurs de la Composante Riz de TAAT au niveau régional et national, Dr Sali Ndindeng et Dr Ernest DEPIEU, ont souligné l’importance de cette activité dans le déploiement des innovations agricoles sur le terrain. Se félicitant de son bon déroulement, ils ont réaffirmé l’ambition du programme de renforcer les capacités techniques des producteurs pour améliorer durablement la compétitivité du secteur rizicole.
Tout au long de cette formation, les participants ont exploré des solutions technologiques innovantes, des pratiques améliorées et des outils concrets pour relever les défis auxquels font face les acteurs de la filière rizicole – des producteurs de semences aux agriculteurs, en passant par les transformateurs, les commerçants et les prestataires de services.
Les producteurs ont été formés à travers plusieurs modules dispensés par les chercheurs du CNRA et des structures partenaires, dont AfricaRice, couvrant des thématiques essentielles telles que le choix des variétés et techniques culturales, la fertilisation et la gestion de l’eau, la lutte contre les maladies et ravageurs du riz, ainsi que les techniques post-récolte et la conservation du paddy.
Au-delà des technologies, cette formation a permis de renforcer les liens entre les différents maillons de la chaîne de valeur, condition essentielle pour bâtir un secteur rizicole inclusif, compétitif et durable. Des liens plus solides signifient une meilleure coordination, un meilleur accès aux marchés, une réduction des pertes post-récolte, et une meilleure valorisation de la production locale.

Par ailleurs, cet atelier a aussi constitué une plateforme d’échange, de collaboration et de réflexion collective sur les opportunités et les perspectives du secteur rizicole dans le département de Bouaké. Il a réuni les agriculteurs, chercheurs, commerçants, transformateurs et autres partenaires clés, dans une démarche intégrée de développement de la filière.
Grâce au financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), TAAT poursuit son objectif d’améliorer la productivité rizicole de 25 % et de toucher plus de 2,26 millions de bénéficiaires, en renforçant la diffusion des technologies agricoles éprouvées.
En clôture de l’atelier, Dr Sali Ndindeng, Coordinateur Régional de la composante riz de TAAT, a appelé les participants à devenir des « ambassadeurs du changement », en mettant en pratique les connaissances acquises, en poursuivant les collaborations initiées, et en contribuant activement à la transformation du secteur rizicole.
Les retombées de cette formation sont donc prometteuses pour le développement agricole national, avec un impact direct sur la sécurité alimentaire, l’amélioration des revenus ruraux et la résilience des systèmes agroalimentaires.
Ainsi, Bouaké confirme son rôle stratégique dans la promotion des innovations agricoles et la consolidation des plateformes d’échange entre les acteurs du secteur rizicole, pour une Afrique prospère et autosuffisante.