Par Didier Hubert MADAFIME
J’ai voulu partager ceci avec vous en pensant au Professeur Bokonon Ganta et à tous ceux qui œuvrent inlassablement pour donner vie à nos savoirs locaux.
Savoirs ethno-climatologiques face aux défis du changement des climats, c’est le sujet au cœur des discussions, mardi prochain sur Terre d’ici et d’ailleurs, votre émission sur la Radio Nationale du Bénin.
Le Woutoutou, de son nom en fon, le Centropus Senegalensis, le nom scientifique ou le coucal du Sénégal, est une espèce dont l’apparition, selon les savoirs endogènes, ‘annonce une pluie imminente.
De même, l’apparition des oiseaux migrateurs comme l’épervier, la floraison de certains arbres comme l’iroko ou l’apparition de l’arc-en-ciel, sont là des corpus au travers desquels nos aïeux ont traversé l’incertitude des saisons.
L’histoire raconte que c’était leur façon d’interpréter les éléments de la nature ou de trouver des solutions au risque naturel surtout hydro-climatiques qu’ils estiment relever des pouvoirs divins.
Mois après mois, saison après saison, ces stratégies inspirées de nos us et coutumes font face à l’épreuve du temps.
Pour bien comprendre le sujet à un moment où le climat devient de plus en plus incontrôlable, Terre d’ici et d’ailleurs a fait appel au Docteur Akibou Abanitché Akindélé, l’auteur de la thèse: savoirs ethno-climatologiques en pays Wémè et Holi: fondements et implications économiques et socio-culturelles, Chef département de géographie et d’aménagement du territoire au Centre Universitaire d’Adjarra.
Il lui sera demandé ‘s’il pense que les populations ont une bonne connaissance du climat et qu’elles sont leurs perceptions face aux phénomènes auxquels elles sont confrontées?
Quels étaient les valeurs de ces savoirs et les influences dont -ils ont été objet?
Est-ce aujourd’hui un champ d’étude pour les scientifiques?
Est-ce que les perceptions peuvent être des limites à l’adaptation aux changements climatiques et aux risques hydro-climatiques?
La non réactualisation de ces connaissances peut-elle conduire à la disparition de ces connaissances?
Et puis le Bénin étant un pays de l’oralité, est-ce- qu’il n’y a pas un risque que la transmission de ces savoirs à une autre génération soit altérée.
C’est ma façon de vous souhaiter une bonne journée de mardi.