Le pouvoir et ses delis : une question de vie ou de mort ?

Le Roi Gbèhanzin

Par Didier Hubert MADAFIME

Le pouvoir et ses pièges.

” Qui suis-je pour que ma disparition soit une lacune sur la terre”.

Lorsqu’on est roi, surtout, celui de l’un des plus puissants royaumes d’Afrique, il faut avoir une sacrée dose de courage pour s’oublier à ce point.

« Gbèhanzin bo aïdjrê », littéralement « le monde tient l’œuf que la terre désire », le roi des perles, de la terre et de ses ressources, du soleil levant, s’était pourtant résolu, à mettre un terme à la guerre contre les français pour abréger la souffrance du peuple de son royaume, alors qu’il conservait toutes ces capacités à poursuivre le combat.

Abréger la souffrance des gens, durant ces moments de terreur, était son seul motif. Dès fois, il faut, même si on est dans ses droits, savoir s’arrêter.

C’est faute de ne pas avoir compris ainsi que Dagbo Hounon et à Sossa Guèdèhounguè, les deux chefs religieux, paix à leurs âmes, ont emporté dans leurs tombes, le secret de leur discorde.

Tout le monde savait pourtant que leur différend portait sur le leadership religieux.

C’était aussi le même souci, il y a quelques années avec le trône royal des Houégbadjavis.

Les rois Dédjannangni et Houèdogni, n’ont jamais, fait la paix des braves avant de rejoindre leurs ancêtres.

Chacun pensait être dans ses droits de diriger le royaume du Danhomè.

A force de croire à une victoire certaine, on peut tromper et Jonas Savimbi, s’était mis seul le pied dans le tapis.

Le poste de vice-président de l’Angola, promis à l’ancien chef de l’UNITA, ne lui conviendra pas.

Il a fini par se faire tuer, sans jamais avoir la chance de s’asseoir dans le fauteuil présidentiel.

Sa mort, à moins que, s’ouvre le chemin de la paix dans son pays.

Ils sont légions, ces genres de comportements ou la nature, parfois, imposant de faire le choix entre la vie et la mort.

Maïnassara du Niger, en avait-il conscience ? Pas un sous ! La preuve, il s’était fait barrer un matin pour avoir trop tiré sur la corde du pouvoir.

C’est ce même esprit qui a animé Ken Saro Wiwa, le militant écologiste nigérian, exécuté par le président Sanni Abacha, lui-même assassiné pour sa gestion brutale et sanguinaire du pouvoir.

Il y a le cas Blaise Compaoré. L’ancien Président du Faso, erre depuis comme le vent, incapable de remettre les pieds sur ses propres terres.

Dès lors, le pouvoir et ses délices peuvent, parfois rendre aveugles et sourds pour une bonne et mauvaise raison.

Samuel Doe, Mobutu Sese Seko et les autres, ils ne sont plus là, malheureusement, pour faire amende honorable.

Que vaut-il, le pouvoir, s’il doit être finalement une question de vie ou de mort ? En faisant une obsession, au point de permettre à toutes les choses méchantes de se rattraper tôt ou tard.

Le remède, à mon avis est simple, il faut que le pouvoir cesse, d’être alors tout pour certains et rien pour les autres à charge de combler l’impatient désir des peuples de vivre bien et mieux. C’est ce que je crois.

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