Par Didier Hubert Madafime
Les acteurs, venus d’horizons divers, notamment, de la Banque Africaine de Développement, du Projet TAAT, entendez, Technologies pour la Transformation de l’Agriculture Africaine, du projet Building an Economically Sustainable Integrated cassava Seed System, Phase 2 (BASIC-II), de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), de Sasakawa Africa Association (SAA) au Nigéria, et de Sahel Consulting et Mennonite Economic Development Associated (MEDA), seront à Cotonou, dès lundi et pour deux jours en vue d’évaluer le système semencier du Bénin.
Bien qu’il en existe un, il traine parfois, quelques lacunes dont il faut l’en débarrasser pour le rendre assez performant.
« Construire une feuille de route harmonisée pour la transformation du secteur semencier » est le thème de cette rencontre.
Elle est organisée en collaboration avec le Ministère béninois de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), l’Institut National de Recherche Agricole (INRAB) et d’autres parties prenantes.
Ledit forum vise à déclencher une révolution agricole au Bénin en établissant un système semencier économiquement durable pour un meilleur rendement des cultures prioritaires comme le riz, le manioc, le maïs, le soja, le poisson, le sorgho et le mil, auxquelles il faut ajouter le bétail.
Selon le Chef du TAAT Clearinghouse, le Dr Solomon Gizaw, « ce sommet représente une réponse directe à la nécessité d’organiser une consultation publique plus complète pour identifier les défis majeurs, développer des solutions et plaider en faveur de nombreux investissements dans l’agriculture béninoise ».
“Ce sommet sur les semences réunira des décideurs politiques, des institutions financières internationales, des scientifiques, le secteur privé et des organisations paysannes autour d’une table ronde pour négocier des investissements pour la transformation de l’agriculture béninoise avec des intrants de qualité, en particulier les semences comme principal point d’entrée”, a ajouté le Dr Gizaw.
Rendre à ce sous-secteur toute son importance
Le responsable du projet BASICS-II, le professeur Lateef Sanni, a expliqué que « le sommet sur les semences produira des résultats qui constitueront la base des futurs investissements dans le système semencier du Bénin. Il produira des recommandations pour aider à élaborer une feuille de route qui alimentera les politiques et les plans agricoles du pays ».
« Le sommet abordera les facteurs limitant la croissance du secteur agricole béninois, notamment le secteur semencier sous-développé caractérisé par des semences de mauvaise qualité, un cadre réglementaire semencier faible, un système de recherche en difficulté pour le maintien des variétés et une faible participation du secteur privé dans le système semencier », déclare le Dr Godwin Atser, directeur national de la SAA-Nigeria.
« Un système semencier solide va sûrement changer le paysage agricole du pays. Lors de ce sommet, la SAA, BASICS-II, TAAT et d’autres partenaires partageront les modèles qui renforcent actuellement le système semencier au Nigeria, en Tanzanie, en République démocratique du Congo, en Sierra Leone et au Libéria,» a ajouté le Dr Atser.
Des attentes de ce sommet
Placé sous l’autorité du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui présidera lui-même la cérémonie d’ouverture, en présence des dignitaires et partenaires au développement.
Ce serait une occasion pour lui de saluer cette initiative et de dire ce qu’il attend de ses assises pour que se bonifie encore davantage le système semencier au Bénin.
Outre les organisateurs, plusieurs parties prenantes nationales, notamment des agriculteurs, des producteurs de semences et des partenaires internationaux de développement, participeront au sommet.
Il s’agit notamment de la Banque africaine de développement (BAD), de la Fondation Bill et Melinda Gates, de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de la Banque mondiale, de l’Union européenne, du Programme Alimentaire Mondial (PAM), de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), GIZ et JICA.
A tout ce monde, il ne faut oublier AfricaRice, la Fondation Africaine pour la Technologie Agricole (AATF), l’Institut International de Recherche sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-arides (ICRISAT), le Centre Mondial des Maraîchages (WorldVeg), l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI) et le WorldFish Centre.
Le sommet de Cotonou est une réponse pour améliorer la qualité des semences au Bénin dans la perspective d’une agriculture saine et durable pour le bien-être des populations.