Par Didier Hubert MADAFIME
A commencer par experts et scientifiques, l’humanité leur doit la détection assez tôt du trou apparu dans ce bouclier naturel dont le rôle est de filtrer les rayons ultraviolets qu’émet continuellement le soleil.
Les journalistes, eux également sont entrés très vite dans la danse. Grâce à leur travail acharné l’espèce humaine comprend de plus en plus la menace qui pèse sur sa tête.
Et puis forcément, tous ceux qui ont proposé des alternatives et tout le business en pareille circonstance. Et comme le disent souvent les anciens, « A chaque décès, les pleurs n’ont pas les mêmes motivations ».
Ainsi, face aux menaces liées à la dégradation de la couche d’ozone, à chacun sa motivation. De nouveaux équipements et de nouveaux produits sont aujourd’hui sur le marché dont l’utilisation pourrait donner moins de tournis à la couche d’ozone. De toutes les façons, la mobilisation a payé. Et la nouvelle de la lente reconstitution de la couche d’ozone a pris l’allure d’un « cocorico ».
L’espèce humaine n’est pas passée très loin d’un désastre. Experts et scientifiques n’auraient pas constaté et révélé ce trou, sa présence aurait fait d’énormes dégâts, aussi bien sur les hommes, sur les animaux, sur les végétaux, que sur la biodiversité.
De quoi s’agit-il en fait ? Les hommes ont connaissance de l’existence d’un filtre invisible situé, à une quarantaine de kilomètres au-dessus de leurs têtes, qui chaque jour ne laisse passer que les rayons solaires nécessaires et indispensables à leur survie.
Cela veut dire que tous les jours, la terre reçoit une quantité de chaleur venant du soleil que la couche d’ozone s’applique donc à nettoyer pour ne laisser passer rien de nocif. Au cas où la couche d’ozone ne serait pas là, où qu’il y aurait un trou à l’intérieur, toute forme de vie sur la terre en subirait les conséquences.
Les rayons ultraviolets peuvent, ainsi, affecter la capacité de chaque être humain à combattre les maladies. La faune et la flore peuvent être également touchées. Les animaux ne seront pas épargnés eux-aussi. Leur fourrure aussi épaisse, ne leur sera d’aucune utilité. Ils seront embêtés par les différents types de cancers au même titre que les hommes.
Donc le trou dans la couche d’ozone constitue un risque de santé publique majeur, principalement à cause des émissions dans l’atmosphère de produits chimiques de synthèse connus sous le nom de « substances appauvrissant la couche d’ozone ».
Comment en est-on arrivé là ?
Pour le confort de l’homme, le réfrigérateur a été fabriqué. La jarre ou toute autre chose qui offrait de l’eau fraîche a été abandonnée et la façon naturelle de conservation oubliée. En lieu et place des maisons en paille, celles construites en terre cuite ou en terre de barre ont la côte aujourd’hui, le ciment a été préféré, et mieux, les maisons sont souvent construites sans orientation pour y laisser passer l’air naturel.
Le climatiseur est de plus en plus préféré pour chasser la chaleur et là où ce n’est pas le cas, c’est pratiquement l’enfer surtout par ces temps de forte chaleur. Le besoin en mousse pour fabriquer les matelas a généré l’utilisation des produits chimiques. Les halons et bien d’autres sont utilisés dans de nombreuses applications, bref, nos modes actuels de vie nous ont rattrapés.
Ne chercher surtout pas des histoires à vos équipements. Climatiseurs et réfrigérateurs ne deviennent des problèmes que lorsqu’ils tombent en panne et obligés de passer chez les frigoristes, non, les techniciens de froid et climatisation, c’est le thème approprié.
Avant, pour intervenir sur ces équipements, ces derniers ouvrent le circuit et relâchent dans l’atmosphère le gaz qui le fait fonctionner. Voilà d’où est partie, entre autres, l’érosion de la couche d’ozone. Bien sûr que ces mauvaises pratiques sont déjà abandonné après les différentes formations reçues par les concernés.
Ainsi, le R12 dans la catégorie des CFC (Chlorofluorocarbone) qui faisait fonctionner le réfrigérateur est totalement éliminé et remplacé par un gaz naturel. L’élimination des hydroclorocarbones le R22 sans lequel le climatiseur ne saurait marcher est en cours. Si la tendance actuelle est maintenue, il est fort à parier, comme le prévoient les scientifiques que d’ici quelques décennies, la couche d’ozone retrouvera sa jeunesse d’antan pour le plus grand bien des hommes sur la terre.
Des acquis pourtant bien fragiles
Il suffit juste d’un mauvais comportement des hommes, d’une invention insensée ou d’une mise en consommation d’un produit contenant d’autre type de gaz ou produit chimique, pour que le retour à la case départ soit opéré. Ç’aurait été tout simplement un gâchis après tant de sacrifice.
Le 16 septembre 1987 restera une date indélébile dans la lutte contre l’érosion de la couche d’ozone. C’est ce jour-là, en effet, que le protocole de Montréal a été signé. Il impose la suppression de l’utilisation et de la production des substances appauvrissant la couche d’ozone, et il est considéré à ce jour, comme étant le plus efficace de l’histoire humaine en matière d’environnement.
Il est étoffé par d’autres textes et dispositions dont le plus récent est l’amendement de Kigali. Il établit lui, des calendriers de réduction progressive des hydrofluorocarbures avec un accent particulier sur la consommation des pays en développement.
Dans cette lutte pour sauver la couche d’ozone, le Bénin a fait des progrès. Formation et équipements des douaniers pour le contrôle des fluides frigorigènes, appui et équipements mise à disposition des associations de froid, contrôle régulier des boutiques de vente des fluides frigorigènes, formation des journalistes et équipements aux écoles qui forment les techniciens de froid et climatisation, bref, le point focal ozone a réussi le pari de l’élimination au Bénin des chlorofluorocarbones, d’ailleurs, c’est l’équipe la plus visible des points focaux du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable.
Le travail n’est pas terminé, reste aujourd’hui les appareils qui continuent d’utiliser le R12. Il faut une vigilance accrue pour que le moment venu ces gaz ne se retrouvent pas dans l’atmosphère. C’est ce que je crois.