Par Gooré Médard ZADI
La 15ème Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification et la Sècheresse (CNULC) s’est ouverte, le lundi 9 mai 2022, à Abidjan en présence de plusieurs de plusieurs Chefs d’Etat. Autour du thème “Terres. Vie. Patrimoine : D’un monde précaire vers un avenir prospère”.
Ce grand rendez-vous international de discussions qui réunit dirigeants de haut niveau, gouvernements, secteur privé, partenaires stratégiques et société civile issus de 197 États du monde et des milliers d’experts devra pouvoir aboutir sur un accord international juridiquement contraignant sur la gestion durable des terres.
L’objectif de la Cop 15 est de léguer un héritage pratique pour promouvoir la gestion durable des terres en Côte d’Ivoire, en vue d’anticiper sur les effets de la désertification.
La restauration des terres et relance économique post-pandémique; la résilience aux sécheresses; le rôle de la jeunesse dans la gestion du foncier; l’impact des modes de production et de consommation sur la gestion des terres; et le genre et la sécurité alimentaire .
Voilà qui sont les thématiques qui vont meubler les travaux de cette rencontre d’Abidjan.
A l’ouverture de cette rencontre de haut niveau, le président ivoirien, SEM Alassane Ouattara a annoncé l’initiative d’Abidjan, comme mécanisme qui servira à la côte d’ivoire de pouvoir juguler la question de la désertification sur son territoire dans les 20 prochaines années.
Outre le Sommet des Chefs d’Etats; la COP 15 enregistrera entre autres les réunions statutaires entre les délégations officielles des différents pays pour analyser les situations de leurs pays respectifs vis-à-vis de leurs engagements lors des précédentes COP; le Huit-clos des femmes (Caucus des Femmes) pour débattre des défis au féminin à relever pour l’épanouissement de la gente féminine dans les régions où cela est encore nécessaire; et le Forum de la jeunesse au cours duquel les jeunes des pays présents partageront leurs expériences.
Selon les statistiques des Nations Unies, plus de la moitié du PIB mondial dépend des écosystèmes naturels. Pourtant, actuellement 40% de la population mondiale subie directement les conséquences désastreuses de la dégradation des terres, dues à l’urbanisation rapide et incontrôlée combinée aux systèmes d’exploitation et de production agricoles non durables, la croissance démographique, l’industrialisation et le développement d’infrastructures.
Les conséquences de ces pratiques sont énormes tant aux niveaux économique, environnemental, sanitaire et du bien-être. Selon les estimations, l’économie mondiale accusera une perte énorme de 23 milliards de dollars d’ici 2050 du fait de la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse.
En Côte d’Ivoire, les experts confirment un niveau critique de dégradation des terres et des forêts, d’autant plus qu’actuellement environ 60% du couvert végétal ivoirien est concerné par ce fléau.