Par Didier Hubert MADAFIME
Les derniers rapports du GIEC, entendez, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat le confirme d’année en année, il n’y a pas cette année, ces derniers temps, qui ne soit plus chaud que l’autre.
Et 2022 n’est pas échappé à cette canicule. Il a fait plus chaud cette année. Cela veut dire que l’atmosphère continue d’être envahie par les gaz à effets de serre. Pas question, cependant de tomber dans le fatalisme.
Le rapport du GIEC de cette année propose alors quelques solutions pour échapper à l’enfer. Mais le monde n’a plus autant de temps. Trois ans, c’est ce qui nous reste pour renverser la tendance. Les experts qui ont organisé un webinaire avec les journalistes, après le dernier rapport ont été très clairs, des solutions existent. Il s’agit pour les pays africains de faire de l’atténuation une condition sine qua non de leur développement.
Il est reconnu, que l’Afrique est le continent le plus affecté par les changements climatiques mais se trouve être celui qui a le moins participé au problème. A partir de là, la communauté internationale a le devoir de l’accompagner dans la voie de son développement. Ce n’est toujours pas le cas.
Ce qui est intéressant dans le rapport du GIEC de cette année, c’est l’insistance des experts à ce que des moyens soient mobilisés pour mettre en place des stratégies d’atténuation en Afrique. L’un des experts qui a animé la conférence virtuelle avec les journalistes francophones, Docteur Rachid Rabet a mis l’accent sur les options d’atténuation qui existent dans tous les secteurs pouvant permettre de réduire au moins de moitié les émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030.
Pourquoi 2030, c’est l’échéance au-delà de laquelle, il deviendra plus compliquer pour le continent d’échapper à un réchauffement totalement incontrôlable. Pour ce faire, indique le Docteur Rachid, il faut faire de bons choix dans les domaines tels que : les infrastructures et les technologies. L’agriculture, la foresterie et autres utilisations des terres ne doivent pas être négligées. Il y a bien sûr nos modes de vies et nos comportements qui peuvent favoriser nettement la réduction de nos émissions de gaz à effets de serre.
En somme, le continent africain a le potentiel, souligne le conférencier pour séquestrer le carbone dans l’agriculture. Il en va de même dans la gestion des terres cultivées et les prairies.
L’agroforesterie peut aussi bien contribuer à la réduction des émissions. Il existe des obstacles, reconnait le Docteur Radid, notamment, ceux qui ont trait à la faible gouvernance, aux contraintes politiques, à l’accès limité à la technologie, aux données et au savoir-faire.
Il faut ajouter l’incertitude due aux obstacles institutionnels et économiques. Tout n’est pas à jeter, note le conférencier même si les émissions de gaz à effets de serre augmentent dans certains endroits du monde, dans d’autres des politiques d’atténuation sont en vigueur.
Il faut que le monde le sache, seules les politiques de réductions des émissions rapides et soutenues peuvent permettre de contenir l’augmentation de la température de la terre en dessous de 2°C. De telles réductions d’émissions nécessitent des transformations majeures dans tous les secteurs.
Le monde ne se pose pas des problèmes auxquels il n’a pas la solution. La détermination et l’abnégation de tout un chacun peut contribuer à limiter le réchauffement climatique.