Par Didier Hubert MADAFIME
Le nucléaire, est-il si propre que ça ?
Il y a d’un côté les pour et les contre d’un autre. Les pour, de plus en plus, ne sont plus nombreux. Leurs arguments, le nucléaire doit compter dans le mix énergétique pour minimiser la dépendance énergétique. C’est assez léger. Pendant ce temps, les contre défendent mieux leurs positions. Ils n’ont jamais oublié Tchernobyl ou Fukushima.
On a beau dire, une catastrophe nucléaire n’est pas un jeu. Les dégâts, c’est plusieurs générations après surtout que de nos jours, il n’y a plus de certitude dans aucun domaine. En plus, il y a les déchets nucléaires. C’est plus qu’un casse-tête chinois. Ce sont des années aussi longues que le bras qu’il faut compter pour les éliminer.
Le dernier aspect qui soulève les crampes dans l’estomac à trait aux éléments à réunir pour construire une centrale nucléaire. L’uranium est la principale. Or, la plupart des pays qui utilisent cette énergie ne dispose pas de cette ressource. Tous ceux qui utilisent cette électricité provenant de la centrale nucléaire sont très loin d’imaginer tout ce que l’extraction de l’uranium cause comme dégâts, aussi bien sur la santé que sur l’environnement.
Les nigeriens peuvent en témoigner.
Le prix qu’ils payent pour que les autres aient l’électricité alors que la nuit chez eux est comparable à un tombeau est catastrophique . A partir de là, le nucléaire n’est pas si propre que ça. On peut bien s’en passer.
Et la voiture électrique ? La même rhétorique. Pour les pour, elle transforme le ciel en bleu dans les villes où elle est utilisée. Moins de pollution. Or, derrière chaque voiture électrique, ce sont des matières premières comme le cobalt, le lithium, le cuivre et le nickel.
Le sous-sol de la plupart des pays qui expérimentent ce nouveau mode de déplacement en sont dépourvus. Il faut aller les chercher chez les pauvres qui dorment le ventre vide les soirs sur des richesses qui ne leur profitent en rien. Les conditions d’extraction sont en plus exécrables. Il est clair, qu’on a juste déplacé la pollution en fabriquant chaque voiture électrique.
Il y a aussi les bornes électriques. Un Mr habitant en banlieue a été contraint de revendre sa voiture électrique parce que la charge ordinaire lui a pris plus de 8 heures de temps au lieu de 30 minutes qu’il lui fallait. De toutes les façons, il n’y a rien de parfait en ce bas monde. L’essentiel est de présenter chaque solution et ses revers. Et les énergies renouvelables ? Elles restent la seule alternative pour sortir du ” le tout pétrole”. Il s’agit du vent, du soleil, de la géothermie, de l’énergie hydraulique. Il faut y ajouter la biomasse.
Les forêts beninoises étant dans une situation critique, il va falloir faire attention à cette dernière solution. Ce qui est certain, le gouvernement beninois à très peu de temps pour prendre une décision ou nous aurons zéro chance d’y arriver. Avec la pression qui va commencer dès la fin de la COP26 sur la réduction des financements consacrés à l’exploitation des énergies fossiles, si nous ne sommes pas prêts, il va falloir faire le choix de nos aieuls , celui de la bougie et du lampion. C’est ce que je crois.