Par Gooré Médard ZADI
La question de la préservation de la biodiversité marine reste figurer au nombre des défis majeurs du développement durable. Et l’Etat ivoirien, l’Union Européenne et la convention d’Abidjan du système des Nations Unies pour l’environnement ont choisi d’accorder leurs efforts dans cette lutte.
C’est l’atteinte d’un tel objectif qui explique l’appui financier de 16 Milliards octroyé par l’Union Européenne à la convention d’Abidjan en vue du renforcement des capacités liées aux accords multilatéraux sur l’environnement dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du pacifique.
Dans cette dynamique, la convention initie depuis le lundi 22 mars 2021 à Abidjan et ce jusqu’au 25 mars 2021, un atelier de renforcement de capacités.
Débuté depuis novembre 2019 et dont la fin est prévue en avril 2024, la troisième phase du programme ACP MAE contribuera à l’amélioration de la gouvernance des océans; à la réduction de la perte de biodiversité; lutter contre la pollution aux déchets plastiques ainsi qu’au renforcement du profil de la convention et la sensibilisation sur la préservation de la biodiversité marine et côtière.
La menace en terme de pollution des aires marines en terre ivoirienne, prend des proportions inquiétantes. C’est ce qu’a relevé le Ministre des Affaires Maritimes, M Philippe Légré en indiquant que chaque année ce sont près de 207 tonnes de déchets qui chutent aux larges de la lagune Ebrié .
Une situation déplorable qui commande, selon le ministre, la mobilisation de tous tant au niveau de la sensibilisation sur le sujet que dans la gestion efficiente des déchets.
« Il y a une vie au niveau des animaux dans les eaux doivent être protéger. Il faut une sensibilisation de toutes ces populations et puis faire en sorte que ces déchets soient transformés. Ces déchets peuvent être utiles et doivent être utiles à tous les niveaux. C’est toute une collaboration que nous sommes en train de mettre en place à l’effet de faire face à cette situation préoccupante » a fait savoir le ministre des Affaires maritimes qui a estimé que les questions environnementales sont transversales.
Assurant, dans la foulée, de la volonté du gouvernement ivoirien à s’impliquer efficacement dans la mise en œuvre du programme, l’émissaire du gouvernement a annoncé dans les mois à venir la création de plusieurs aires marines protégées en côte d’ivoire
Pour l’Ambassadeur de l’Union Européenne, Jobst Von Kirchmann, la problématique de l’économie bleue ne peut être mieux approchée qu’à partir d’actions collegiales. « L’économie ne peut se dissocier de la question de l’environnement. On veut inverser la perte des économies, lutter contre la pollution et ne pas laisser quelqu’un en dehors. On est très conscient qu’on mène une bataille, on doit le mener ensemble. Travailler ensemble pour un objectif, c’est très important. Si on veut trouver quelque chose pour des problèmes globaux, on doit travailler ensemble » , s’est voulu clairle diplomate européen.
A en croire, M Abou Bamba, Secrétaire Exécutif de la Convention d’Abidjan, plusieurs activités seront au tableau de la mise en œuvre du projet. A savoir, la ratification de la Convention et de ses protocoles, la lutte contre la perte de biodiversité par la protection des espèces menacées, le développement du réseau d’AMP, l’élaboration d’un protocole sur les AMP, la protection du patrimoine génétique de la zone, la régulation du tourisme côtier .
Faut-il le rappeler, la Convention d’Abidjan du système des Nations Unies en charge de l’environnement (ONU Environnement) œuvre à la coopération en matière de protection, de gestion et de développement de l’environnement marin et côtier de la côte Atlantique de la région de l’Afrique occidentale, centrale et australe.