Il y a, tout de même, une chose qu’il faut reconnaitre, à cette COVID-19, c’est celui d’avoir réussi à diviser les hommes contre eux-mêmes. Valentin Agon, le médecin-chercheur béninois, le Professeur français d’infectiologie Didier Raoult et le Président Malgache Andry Rajoelina, ont tous, tous les trois, un point commun : le corona virus. Regard sur le rôle de chacun au cours de cette crise sanitaire. Un point de vue de :Didier Hubert MADAFIME, Correspondant à Cotonou du ClimateReporters
Les béninois étaient prêts à crier « Eurêka » ‘nous avons trouvé’ lorsque, soudain, une chape de plomb s’est abattue sur l’apivirine, entretemps relooké, prix, emballage et nom original, y compris, pour une autre image à la taille de la pandémie.
D’apivirine, on est passé en quelques jours à Api-Covid-19.
L’occasion était très belle pour le chercheur béninois de figurer sur la tablette des grandes personnalités ayant fait l’histoire de notre humanité, sauf que, comme dans la laitière au pot au lait de La Fontaine, le rêve s’est envolé en un éclair.
Son produit, pour ce que certains en disent, ne serait pas ce qu’il faut pour débarrasser la terre entière du virus, bien qu’il soutienne le contraire.
En attendant de savoir ce qui s’est passé, l’aventure à Ouaga, reste pour l’instant dans l’ordre des dossiers top secret, le promoteur ayant choisi lui aussi de rester muet sur son odyssée ouagalaise. Valentin Agon, a tout au moins secoué la toile, pendant quelques jours avec son apivirine.
Même destin ou destin similaire avec Didier Raoult.
Seul contre tous, le spécialiste français des maladies infectieuses aura défendu jusqu’au bout son traitement à la chloroquine, peine perdue. Le dernier rapport, particulièrement sévère sur le traitement à l’hydroxycloroquine, l’envoie directement dans les cordes.
La chloroquine est dangereuse pour les malades de COVID-19 et tous les essais cliniques interdits, cautionne l’Organisation Mondiale de la Santé.
Le risque que Didier Raoult sorte ko de ce combat comme Valentin Agon, n’est pas à écarter. C’est dans ce méli-mélo propre aux hommes en blouse blanche que tombe une nouvelle retentissante : covid-organics.
Madagascar vient de trouver le remède à guérir de la COVID19. Clameur en Afrique et panique générale à l’OMS et dans toutes les institutions internationales du secteur de la santé.
COVID-19 : une pandémie à fabriquer du fric
Le prix de la chloroquine tourne autour de 10£. Api-covid-19 est dans la même fourchette avec son prix à 12000 cfa.
Covid-organics ne doit pas coûter plus, pendant ce temps, le premier traitement validé et administré aux malades, le « Remdesivir », coûte, à peu près, 800£ par traitement, à ce qu’il parait.
Rechercher le péché, celui commis par Andry Rajoelina, le Président malgache, dont le pays a mis au point un remède traditionnel amélioré à base d’artémisia pour traiter les malades de COVID19.
Il vient de gâter le topo. Vent debout, l’organisation Mondiale de la santé et ses affidés sont passés par toutes les émotions. D’abord des menaces, ensuite, le dénigrement du produit et puis l’appel aux africains à ne pas l’utiliser.
Covid-organics, présenterait des risques à leurs yeux et pourtant, Tedros Adhanom Ghebreyesus, n’a de cesse, pendant la période, à rappeler le prix à payer par les africains avec ce virus en terme de décès.
Et puis rétropédalage, quelques semaines après, l’Organisation Mondiale de la Santé n’est plus contre le covid-organics et est même prête à coopérer avec Madagascar au sujet de son traitement.
Ça pourrait être un piège mais le jeune Président est assez intelligent pour l’éviter. Et puis, il y a eu l’épisode Sanofi avec les américains.
Toute déduction faite, ce monde marche sur la tête. Sur une question de santé, une question de vie ou de mort, que des hommes manquent autant de compassion est une véritable catastrophe pour l’Homo Sapiens.
L’Afrique a là, une belle opportunité pour sortir des sentiers battus, à une seule condition, tout réorganisé pour peser aussi dans ces genres de choix et de débats.