Par Didier Hubert MADAFIME
Le guide sur la couverture médiatique de la migration fondée sur le droit international et les données factuelle est contextualisé, c’est-à-dire, que les auteurs ont, autant que possible, adapté son contenu à tous les cas de figure qui peuvent se présenter aux journalistes, qui font des reportages sur la migration.
Il s’agit, en fait, d’un document qui explique les principaux termes et concepts ayant trait à la migration et couvre de manière exhaustive tous les aspects essentiels du phénomène. Ensuite, ce guide dissipe les mythes les plus répandus sur la migration, et présente un aperçu du cadre juridique international régissant les migrations.
Les auteurs et l’Organisation Internationale pour la migration font ainsi, œuvre utile, en vue d’éviter aux journalistes les écueils d’une mauvaise couverture médiatique de la migration.
Pour obliger le lecteur de ce guide, à dévorer, d’un trait, les deux-cents trente neufs (239) pages, un soin particulier a été accordé à la qualité de la présentation. D’abord, le guide est en quadri chromé, ce qui le rend attrayant à première vue. Il passe aussi pour être un document de grande qualité par les informations et les connaissances qu’il apporte à tout lecteur et en particulier aux journalistes.
Avec clarté et dans un style concis et précis, les auteurs se sont attachés à le rendre facilement compréhensible. Divisé en plusieurs modules, ce guide peut être aussi d’un grand soutien pour les personnes travaillant dans les milieux associatifs ou dans l’humanitaire, les acteurs de la société civile, des cadres de la fonction publique ou des enseignants.
Le contenu de chaque module
Le module premier, examine la migration, comme un phénomène global, et donne un aperçu de la migration internationale. Il présente aussi, des éléments de preuve sur les réfugiés.
Un thème souvent utilisé de manière incorrecte par le grand public et parfois même par les médias. Le second module propose des méthodes pour mesurer le nombre de migrants réguliers, la majorité de la population et le nombre de migrants irréguliers dans un pays spécifique.
Ce module souligne, qu’en vertu du droit international, la migration irrégulière devrait être décriminalisée. Il fournit aux journalistes les connaissances nécessaires pour utiliser la terminologie appropriée pour décrire les différentes catégories de migrants sur la base du droit international.
Il existe, en plus, une croyance répandue selon laquelle les migrants imposent des coûts économiques aux pays d’accueil.
Ce module présente les conclusions factuelles de nombreuses études, démontrant l’impact positif des migrants sur la prestation des services sociaux et les finances publiques et met en évidence des preuves empiriques, montrant que le public surestime constamment le nombre de migrants dans son pays, tout en sous-estimant leur niveau d’éducation et de contribution à l’économie.
Le guide comprend également un module, qui permet d’analyser ce qui écrit sur les migrants dans les différents médias. Ainsi, les clichés et les images sur les migrants dans les médias peuvent avoir un impact singulier sur l’opinion publique, tant positif que négatif.
Dans un autre module, le guide dresse les obstacles rencontrés par les journalistes dans la couverture médiatique de la migration et présente des méthodes pour les surmonter en reconnaissant que la migration n’est pas un sujet facile à couvrir.
En conséquence, des directives ont été fournies sur les étapes nécessaires à la création d’un contenu multimédia sur la migration.
Recommandations
C’est ce à quoi est consacré le dernier module.
Il suggère des recommandations sur la manière dont les médias peuvent améliorer la qualité de la couverture médiatique responsable de la migration, fondée sur le droit international et les faits, en rejetant le sensationnalisme.
Les meilleurs pratiques du journalisme en matière de migration consistent à accorder la priorité à l’individu et à donner la parole aux migrants et de s’abstenir à contribuer au renforcement des stéréotypes et des mythes.
En réalité, travailler, comme journaliste, sur la migration n’est pas aisé.
Il peut s’agir, en fait, d’un engagement ou d’un choix de raison. L’un dans l’autre, rigueur, exigence des faits et respect de la déontologie doivent rester, comme dans tout domaine les meilleures boussoles.
Il n’est pas question de se taire encore moins d’être complaisant.