L’Alliance Panafricaine pour la Justice climatique (PACJA) et ses partenaires, ont saisi, l’opportunité de la huitième conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique, tenue, du 28 au 31 août, à Addis-Abeba, pour attirer l’attention, sur la présence anti-écologique de la Chine en Afrique.
Ses investissements en Afrique ne sont pas respectueux de l’environnement.
C’est à travers une conférence organisée le 27 août, dans la salle de conférence Gada Hall, à Elilly International hôtel, dans la capitale Ethiopienne. Acteurs du climat, journalistes et responsables d’ONG ont pris part à cette rencontre.
Didier Hubert MADAFIME, envoyé Spécial, Climatereporters, Addis-Abeba
Il n’y avait pas que la Chine, qui était aux bancs des accusés. C’est tout le groupe dénommé, sous le vocable « BRICS », c’est-à-dire, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, qui était visé.
La caractéristique de ce groupe, est d’être composée des pays, considérés depuis quelques temps, comme des pays émergeants et dont la voracité pour les ressources naturelles, n’a aucune limite, surtout, s’il s’agit de celles des pays africains.
Ils concentrent, pour la plupart, leurs investissements dans les infrastructures, les énergies renouvelables ou non à travers des prêts massifs, qui font augmenter la dette des pays africains. Mais là, n’est pas le problème.
Le problème, tient au faite, qu’en retour, ils font main basse sur les ressources naturelles du continent. L’exploitation des ressources forestières, minières et autres, bref, les matières premières, de façon globale sur le continent africain, n’ont plus de secret pour eux.
La colère de la société civile
Tout a été monté, statistiques à l’appui, vidéo conférence du Professeur Patrick Bond, pour mettre à nue, les dessous de la présence de ce groupe en Afrique.
Au moment où ce groupe, fait des efforts chez eux, en vue de réduire la pollution liée au gaz à effets de serre, pour rester en accord avec les engagements climatiques, ils sont prêts, à financer en Afrique des projets polluants.
Avec force détails, le Secrétaire exécutif de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique, Mithika Mwenda, le principal conférencier, James Murombedzi, du Centre africain de politique climatique et le représentant de Oxfam, ont mis en exergue, les cas du Kenya, de la Tanzanie et d’autres pays, où des projets sont financés, sans tenir compte des impacts sur l’environnement et sur les communautés, contraintes, des fois, à quitter leurs milieux.
L’Afrique, un terrain d’essai pour le « BRICS » ?
Oui, rappellent les organisateurs de la conférence, à cause de la complicité de certains dirigeants africains, parce que le groupe « BRICS » ne s’embarrasse pas des questions de démocratie et des droits de l’homme et est prêt à soutenir des dictateurs, pourvu que leurs intérêts soient sauvegardés.
L’idée, que le groupe est en Afrique, pour élever le niveau de vie des populations africaines est aussi fausse, parce que la balance commerciale est toujours en leur faveur.
Il faut, alors trouver un moyen, pour mettre un terme, à cette bombe à retardement qui consiste, à enfoncer davantage, les pays africains dans la crise climatique avec les contributions déterminées au niveau national qui risque d’exploser.
Après des discussions, les participants à cette conférence, ont formé une équipe de deux personnes, par région, dans le but de proposer des stratégies, en vue de mettre un terme à ces genres d’investissement en Afrique.
Une autre activité du PACJA, c’est celle relative à la formation des journalistes. A King Hôtel, l’occasion a permis, de rappeler aux hommes des médias, les fondamentaux d’un reportage sur les questions des changements climatiques.