« Intensifier l’action climatique en faveur d’une Afrique résiliente, une course que nous pouvons et que nous devons gagner », c’est le thème de la huitième conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique. La rencontre, qui a démarré le mercredi 28 août 2019, au siège de la Commission de l’Union Africaine à Addis-Abeba, à quelques semaines, d’une autre rencontre sur les changements climatiques, prévue à New-York, au siège des Nations-Unies et convoquée par le Secrétaire Général, est une opportunité, pour les pays africains, de donner la preuve que la lutte contre les effets des changements climatiques, fait partie de leur priorité.
Didier Hubert MADAFIME, Envoyé Spécial Climatereporters, Addis-Abeba
Les trois jours de discussion, du 28 au 31 août 2019, ont démarré par une cérémonie officielle d’ouverture, dans la grande salle de conférence de la Commission de l’Union Africaine.
Au menu de cette huitième conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique, le financement du climat et la tarification du carbone, auquel, il faut ajouter la transition énergétique.
La transition industrielle, les solutions basées sur la nature, la résilience et l’adaptation, sont autant de sujets, retenus pour être abordés, au cours de cette rencontre. Et pour cause, le continent africain est pris par la gorge par les effets du réchauffement climatique avec ses impacts dans tous les secteurs de la vie.
Les moments forts de la cérémonie
A la cérémonie d’ouverture, le monde du climat était présent ainsi que plusieurs personnalités de la Commission Economique pour l’Afrique de la Commission de l’Union Africaine, sans oublier les autorités du pays hôte.
Plusieurs interventions ont marqué cette cérémonie. Mithika Mwenda, le Secrétaire Exécutif de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), est le premier à prendre la parole.
Les changements climatiques, tout le mal qu’ils font, surtout, sur le continent africain, les différentes solutions pour en limiter les effets, la mauvaise foi des pays responsables de la situation et l’engagement de la société civile africaine, ont constitué la base de son discours.
A sa suite, James Kignangui, le Représentant de la Banque Africaine de Développement. Sa présence à la tribune, se justifie par le fait, que la lutte contre les effets du climat, ne peut pas être gagnée sans le nerf de la guerre.
Chiffres à l’appui, Mr Kignangui, a fait le point de l’engagement de sa structure dans le cadre de la mobilisation des ressources pour limiter les effets du climat.
Une volonté politique indispensable
Pour construire la résilience des communautés, les plus vulnérables aux effets du climat, il faut beaucoup de milliards.
Mais il faut aussi, des actes. C’est pour ça d’ailleurs, que, Aida Opoku-Mensah, de la Commission Economique pour l’Afrique, a plaidé, dans son intervention, pour que la problématique des changements climatiques, soit intégrée, dans toutes les politiques de développement et a mis l’accent sur la volonté politique des dirigeants africains.
Les populations africaines sont déjà affectées et leurs moyens de subsistance compromis, explique Josefa Sacko, commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture.
Il fait ainsi référence aux cyclones « Aida et Kenneth » qui ont semé la mort et la désolation, au sein des populations du Mozambique, du Zimbabwe et d’autres.
Il faut alors se mobiliser pour réduire les impacts, liés à ces genres de phénomènes afin d’en limiter les dégâts et les coups.
Le Ministre d’Etat, Chargé du secteur de l’énergie, Ministre de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie, Docteur Frehiwot Woldehanna, qui a donné le coup d’envoi des travaux de la huitième conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique, a évoqué, l’accord de Paris sur le climat, l’espoir qu’il porte et surtout sa ratification par 50 pays africains et attend beaucoup de la participation africaine au sommet des Nations-Unies sur le climat prévu pour le mois de septembre à New-York.
La conférence de presse qui a suivi la cérémonie d’ouverture a permis, à ses mêmes acteurs, de revenir, avec les hommes des médias, sur les attentes de la conférence et tout ce que l’Union Africaine met en œuvre pour soustraire ses membres des risques liés au effets du climat.