Par Gooré Médard ZADI
Le Directeur Général de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), Dr Sidiki CISSE, a animé, le mardi 19 février 2019, un déjeuner de presse autour du thème «Agripreneuriat et Conseil agricole et rural: quelle contribution de l’ANADER pour le développement durable de l’agriculture ivoirienne ».
A cette occasion, le Directeur Général a annoncé l’engagement de l’ANADER à appuyer l’insertion des jeunes, à travers l’accompagnement de divers projets.
Dr Sidiki, a, en outre, rappelé qu’au regard des dernières évaluations du développement de la Côte d’Ivoire, l’agriculture apparaît comme le secteur moteur de l’économie ivoirienne.
Vue sa part importante du PIB, évaluée à 21% en 2015 (3 671 milliards FCFA) et son poids au niveau des exportations (40% des exportations nationales en 2013).
Toutefois, en dépit de ses performances remarquables, l’agriculture ivoirienne fait face à des enjeux majeurs. Notamment, l’amélioration en qualité et en quantité des productions agricoles ; la transformation des produits agricoles ; la création d’emploi pour les jeunes ; l’équité sociale et économique basée sur le genre ; la sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement.
Dans la dynamique de répondre efficacement aux différents défis du développement rural en côte d’Ivoire, le leader ivoirien du conseil agricole créé en 1993, s’est inscrit dans une démarche multi-institutionnelle du développement rural. Ce qui a permi la mise en œuvre de plusieurs projets et programmes de développement des filières agricoles.
Des actions, qui à en croire le premier responsable de l’agence étatique de conseil agricole, ont permis aux filières agricoles ivoiriennes telles que le cacao et l’Anacarde, de produire des résultats satisfaisants au cours de ces dernières années.
« La production ivoirienne de fèves de cacao marchand est passée de 1 300 000 tonnes en 2014 à près de 2 000 000 tonnes aujourd’hui. Et depuis près d’une décennie, c’est l’ANADER qui fournit le conseil agricole dans la filière café-cacao dans le cadre du programme de développement durable de la cacaoculture dénommé « Quantité-Qualité-Croissance (2QC), » a indiqué le DG de l’ANADER.
S’agissant de la noix de cajou, l’agence annonce près de 565 000 tonnes de noix de cajou brutes produites de 2012 à 2013. A ce jour, la production nationale est estimée à 700 000 tonnes. Des performances qui ont permi à la Côte d’ivoire de se hisser au 1er rang mondial des producteurs et exportateurs de noix brutes.
Le conférencier du jour a, par ailleurs, avancé que depuis 2010, c’est l’ANADER qui pilote la mise en œuvre des programmes d’appui à la sécurité alimentaire (PASA, PUAPV) initiés par le Ministère de l’agriculture et du Développement Rural.
Aussi, l’ANADER s’est -elle fixée comme priorité majeure de renforcer son action en milieu rural en vue de relever les différents défis liés au secteur agricole.
Enfin, le Directeur Général, qui reste convaincu que « toute exploitation agricole doit être perçue comme une entreprise, » a adopté l’approche « Ecole d’Entrepreneuriat Agricole » (EEA).
Avec à la clé, la viabilisation de 500 coopératives agricoles grâce à l’outil Coopérative Business School (CBS).
L’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural enregistre, à son actif, sur la période 2014-2018 ,plus de 7. 700 Activités Génératrices de Revenus (AGR) au bénéfice de plus de 9.400 jeunes.