Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou, a sommé tous les citoyens exerçant de façon illégale la profession de vendeur de produits pharmaceutiques au Bénin, de procéder avant le 30 août prochain, au dépôt de tout leur stock dans un arrondissement de leur choix et sous anonymat, annonce un communiqué publié mardi dans la capitale économique béninoise.
Selon cette même source, le Parquet de Cotonou tient à rappeler qu’au-delà de cette date du 30 août 2018, tout contrevenant subira avec rigueur les sanctions prévues à cet effet.
Selon la direction des pharmacies, du médicament et des explorations diagnostiques du ministère béninois de la Santé, les dispositions pénales et législatives du pays n’encouragent pas la vente illicite des médicaments sur l’étendue du territoire nationale du Bénin.
“Les vendeurs illicites de médicaments sur le territoire béninois sont passibles en vertu des dispositions de l’article 19 de la loi 97-020 du 17 juin 1997 portant exercice en clientèle privée de la profession paramédicale au Bénin”, indique une note d’information de cette direction des pharmacies.
De même, la loi 2007-21 du 16 octobre 2007 portant protection du consommateur en République du Bénin stipule que tout contrevenant s’expose à des peines allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement assorti d’une amende allant de 500 000 à 100 millions de francs CFA.
Par ailleurs, les autorités béninoises ont engagé depuis des années plusieurs actions et stratégies visant à lutter contre la vente et le trafic illicites des médicaments.
Il s’agit, notamment, de la rencontre internationale de Cotonou en octobre 2009, initiée par la Fondation Chirac et ayant débouché sur “l’Appel des chefs d’Etat et de gouvernement contre les faux médicaments”, du Forum, organisé à Cotonou en octobre 2016, sur la qualité du circuit d’importation et de distribution des médicaments.