Par Didier Hubert MADAFIME
La plateforme pétrolifère de Sèmè Kpodji, construite par la société Norvégienne, Saga Pétrolium sera bientôt démantelée.
Érik Solheim, Directeur Exécutif-Onu Environnement était dans l’après-midi de dimanche, afin d’évaluer les conditions dans lesquelles vont se dérouler l’opération de démantèlement. L’intéressé est arrivé Cotonou, la capitale économique du Bénin, le samedi 9 juin 2018, accompagnée de la Directrice et Représentante Régionale ONU Environnement, Bureau Afrique, Docteur Juliette Koudénoukpo.
C’est à la suite d’une requête du Chef de l’État Béninois que le processus a été engagé. Une équipe d’évaluation rapide de ONU Environnement était déjà venue sur le terrain et aux nombres de ses recommandations, la formation des acteurs du Bénin ainsi que ceux des pays limitrophes.
ONU Environnement accompagne l’opération
Aux dires du Docteur Juliette Koudenoukpo, Directrice et Représentante Régionale ONU Environnement, Bureau Afrique, basé à Nairobi, quelques raisons fondent au démantèlement des installations du site de Sèmè Kpodji.
D’abord, les craintes que ces installations soient vandalisées un jour et qu’à la suite, du pétrole soit déversé dans l’océan provoquant du coup une marée noire qui touche les autres pays. La crainte que cela génère un conflit entre pays limitrophes n’est pas à écarter.
Donc, ONU Environnement va aider le Bénin pour cette opération. Érik Solheim étant un Norvégien, ancien Ministre de l’environnement et du développement durable et Directeur Exécutif ONU Environnement, c’est donc, à double titre qu’il s’intéresse à l’opération.
C’est vrai qu’une telle opération requiert beaucoup d’investissement, le financement sera assuré par sa structure et les bailleurs de fonds, soucieux du bon état de l’océan Atlantique, indique la Directrice. Erik Solheim a discuté de tout ça, au cours d’une audience que lui a accordé le Chef de l’État Béninois, à la présidence de la République.
Comment se porte ONU Environnement, Bureau Afrique ?
C’était l’occasion pour le Docteur Juliette Koudenoukpo de parler de ONU Environnement, Bureau Afrique, qui
couvre 54 pays.
Selon elle, il y a des défis à relever. Mais, il y a un qui lui tient surtout à cœur l’instabilité des ministres de l’environnement à leurs postes. Ils sont souvent trop vite remplacés. Elle cite comme derniers cas: la Sierra-Leone, l’Égypte et le Gabon.
Cela pose un problème de continuité dans les actions et de prise de conscience environnementale sur le continent. Elle a évoqué pèle-mèle d’autres sujets aussi à savoir les changements climatiques, le financement. Pour ce dernier point, Juliette Koudenoukpo souhaite que les africains ne puissent pas continuer à attendre des autres.
Il y a l’épargne interne que les africains peuvent mobiliser pour faire face à leurs problèmes de développement, a-t-elle fait remarquer. Arrivée le samedi 9 juin, Érik Solheim et son équipe sont allés à Ouidah au temple de pythons et ont visité par la suite la route de l’esclave. Ils ont eu le privilège de visiter à Tori, une société privée de fabrication d’emballages biodégradables.