Par Goore Médard Zadi
Les revers du réchauffement climatique se font de plus en plus sentir en côte d’Ivoire depuis le début de la saison pluvieuse. Après les désastres survenus en début mai, la série de morts en cascade et dégâts matériels causés par les pluies diluviennes en terre ivoirienne se poursuit.
Le réchauffement climatique a crié encore sa colère
Une forte pluie s’est abattue sur toute la côte d’Ivoire de lundi dès 23h au mardi à 5h. On aurait dit une pluie d’une semaine déversée en seulement 6 heures de temps tellement le niveau des eaux était élevé, hallucinant et ravageur sur tout son chemin.
C’est Abidjan, la capitale économique du pays qui a payé la plus lourde tribu de cette colère intenable du dérèglement climatique avec des quartier huppés et viabilisés qui n’ont pas été en reste. De Cocody riviera neuf kilomètres quartier Allabra en passant le quartier Bonoumin à la rue ministre, le spectacle de la pluie du lundi est d’autant plus désolant.
Plusieurs habitations dans ces cités ont été envahies par les eaux, des voitures détruites, des maisons ainsi qu’une église avec des fidèles en son sein effondrées. A ce jour, plusieurs personnes emportées dans leur sommeil par la tornade sont portées disparues. Le bilan fait état de près d’une dizaine de pertes en vies humaines et d’importants dégâts dans la ville d’Abidjan, comme rapporté par une équipe de ClimateReporters dépêchée sur les lieux du drame.
Selon le communiqué officiel du gouvernement lu par le ministre ivoirien de l’intérieur, Sidiki Diakité, on enregistre au total 15 décès, dont 3 à Akouedo, 3 à la riviera Allabra avec un bébé, 2 à la riviera palmeraie rue ministre, 2 dans la commune d’Attecoubé-mossikro, 1 à Williams ville O’Malley et 4 corps flottants.
Les secours du groupement des sapeurs pompiers militaires qui étaient présents dans toutes ces zones ont permis d’extraire des corps sans vie de certains véhicules. Si on dénombre par ailleurs plus de 30 habitations détruites dans la cité abidjanaise, il faut mentionner que d’importants dégâts ont également été signifiés dans d’autres villes du pays. Entre autres, Tiassalé, Tabou et la deuxième ville portuaire, San-pedro.