Le sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC) aura lieu au Centre international de conférences de Kintélé, dans la périphérie nord de Brazzaville.
Il aura comme invité spécial, Sa majesté Mohammed VI, roi du Maroc. Ces assises de haut niveau seront précédées par une rencontre des ministres, le 24 avril, pour examiner les dossiers à soumettre aux chefs d’Etat, a indiqué la ministre du Tourisme et de l’environnement, au cours de la conférence de presse.
Après avoir fait le bilan des activités de la Commission climat du Bassin du Congo et du F2BC depuis un an, Arlette Soudan-Nonault a signifié que le sommet vise, de façon globale, l’endossement par les chefs d’Etat des outils politiques (cas du projet de Déclaration à transmettre aux chefs d’Etat), techniques (cas des programmes sectoriels de l’économie bleue) et opérationnels (cas de la création de l’Unité de démarrage et du lancement du dossier d’appel d’offres pour la réalisation de l’étude de préfiguration: étude des organes du fonds, statuts, règlement intérieur, les produits financiers du fonds) nécessaires à l’accélération de l’opérationnalisation des deux instruments, afin de passer rapidement à l’action, conformément à l’esprit de la déclaration de Marrakech et de l’après Accord de Paris.
La ministre a rappelé que la déclaration de Marrakech fut adoptée, le 16 novembre 2016, dans la ville éponyme par les chefs d’Etat et de gouvernement africains à l’issue du sommet de l’action en faveur d’une co-émergence du continent. Cette rencontre de haut niveau était organisée en marge de la 22e conférence des parties (COP22) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, à l’initiative de Sa majesté Mohammed VI.
Outre la déclaration, le sommet de Marrakech avait débouché sur la création de trois commissions dédiées à la région du Sahel, présidée par la République du Niger ; la région du Bassin du Congo, présidée par la République du Congo ; les Etats insulaires, présidée par la République des Seychelles.
Chaque commission, a poursuivi la ministre du Tourisme et de l’environnement, a pour rôle de coordonner tous les projets/programmes et initiatives visant à concilier la lutte contre les changements climatiques et le développement économique.
Le prochain sommet de Brazzaville s’inscrit donc dans le cadre de la mise en œuvre de cette déclaration, entérinée par la 28e assemblée de l’Union africaine, tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Il succède aux rencontres ministérielles organisées à Oyo, en mars 2017, Brazzaville en octobre 2017, Bonn en marge de la COP23 en novembre 2017 et Rabat en mars dernier.
De manière spécifique, le sommet de Brazzaville vise les objectifs principaux suivants : s’approprier la Commission climat du Bassin du Congo et le F2BC pour une croissance inclusive en Afrique centrale et de l’est ; susciter un ensemble d’engagements pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’unité de démarrage du F2BC ; adopter la déclaration des chefs d’Etat sur l’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo et du F2BC.
Une centaine de participants attendue
Le sommet de Brazzaville regroupera plus de cent participants, a indiqué Arlette Soudan Nonault. En plus du Congo, les autres pays concernés par le champ d’intervention de la Commission climat du Bassin du Congo et du F2BC seront représentés à un haut niveau. Il s’agit des pays suivants : Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, Ouganda, RCA, RDC, Sao Tomé-et-Principe, Rwanda, Tanzanie, Tchad et Zambie.
Y prendront également part, les organisations de la société civile, les représentants du secteur privé, les représentants des coopérations bilatérale et multilatérale ainsi que plusieurs dizaines d’experts internationaux.
La ministre a rappelé également que le Bassin du Congo constitue la deuxième réserve de forêts denses et humides du monde.
Il abrite notamment des tourbières, réserves naturelles contenant des quantités très importantes de carbone. Libérées par des activités anthropiques, ces quantités de carbone, en se mélangeant avec l’oxygène, produisent du CO2, gaz à effet de serre, responsable du réchauffement de la planète.
D’où l’intérêt pour la communauté internationale d’investir massivement dans la protection et la gestion durable de ces tourbières, conformément aux dispositions de l’Accord de Paris. Celles-ci exigent que tout soit fait pour que la température de la planète ne dépasse pas 2°C.
« Après la COP 23 à Bonn en Allemagne, le One Planet Summit à Paris et le sommet de l’Alliance solaire internationale à New Dehli, le sommet de Brazzaville contribue à la promotion de la finance climatique, de l’économie verte et de la diplomatie environnementale non seulement dans le Bassin du Congo, mais également dans le monde », a-t-elle conclu.
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