Par Goore Medard Zardi
Guiglo, La Côte d’Ivoire: A l’initiative de la fondation Wild Chimpanzee et avec l’appui financier de l’USAID, plus d’une trentaine d’Officiers de Police Judiciaire issus des eaux et forêts, de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves(OIPR), de la Société de Développement des Forêts (Sodefor), de la gendarmerie, des forces armées et de la douane, sont depuis ce mardi 24 Avril en plénière à Guiglo, dans la région ouest du pays.
Les travaux de cet atelier prévu sur quatre jours autour des procédures liées aux infractions forestières et des réglementations transfrontalières en matière de gestion des ressources naturelles, ont été ouverts par le représentant du Préfet de Région, Préfet de Guiglo.
En présence du président du tribunal et du juge d’instruction de Guiglo et du représentant de West African Program for Biodiversity and Climate Change (WABIC). Au nom du gouverneur, le Secrétaire général de préfecture de la ville a exhorté les participants à s’approprier l’atelier dont les objectifs visent à la protection du couvert forestier ivoirien, dont l’État actuel, au regard des chiffres, est déplorable et pourrait être préjudiciable aux générations futures.
Pour Emmanuelle Normand, Directrice Afrique de l’ouest de Wild Chimpanzee Fondation (WCF), initiatrice du séminaire, encourager l’application de la loi par un appui aux gestionnaires des aires protégées et à la gestion des trafics des ressources naturelles se veut une priorité.
« Votre retour sur cet atelier sera très important pour nous en ce sens qu’il nous permettra de comprendre les difficultés de cette initiative et pour voir pour nous dans quelle mesure cette initiative pourrait être reconduite, » s’est exprimé Madame Normand à l’endroit des participants. Elle a, par ailleurs, annoncé l’organisation très prochaine par la WCF, d’un comité technique transfrontalier avec le gouvernement ivoirien sur le mécanisme de gestion des trafics transfrontaliers.
La première journée de cette formation des Officiers de Police Judiciaires (OPJ), s’est articulée essentiellement autour de la présentation du droit pénal et sa mise en application dans les cas des infractions forestières.
A la clef, la présentation par Aman Rodrigue Gnigoli du service juridique et du contentieux à la Direction de la SODEFOR, des missions de la sodefor, de l’OIPR, du cantonnement des Eaux et forets conforment à la législation en vigueur.
A sa suite, les panelistes ont été instruits sur les notions d’infractions et la constatation des contraventions à la loi par le procureur du tribunal de Guiglo, M Mambé Jacques qui a passé en revue la définition, la classification et les éléments constitutifs de l’infraction.
Le procureur a, en sus, rappeler aux officiers leurs droits et devoirs régaliens ainsi que leurs responsabilités en matière de constatation d’infractions.
Plusieurs échanges ont meublé la rencontre qui s’est achevée sur la présentation aux participants d’un tableau de synthèse des différentes infractions forestières .