Par Babacar Sene
Avant la rédaction du livre de règles de Paris et les préparatifs du Dialogue de Facilitation de 2018, les grands groupes présents aux sessions de la pré-AMCEN de cette année ont demandé aux gouvernements africains de faire le point sur l’état actuel de la mise en œuvre des contributions nationales déterminées (NDC) et d’identifier les barrières.
Cela doit être abordé en vue d’améliorer l’ambition au-delà de ce qui existe actuellement en tant que NDC.
S’exprimant lors de l’atelier de la société civile africaine qui a annoncé la 16e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement à Libreville, au Gabon, Sam Ogallah, de l’Alliance panafricaine de la justice (PACJA), a souligné le besoin du Dialogue Facilitation 2018 (FD2018) pour spécifiquement mettre en évidence des occasions potentiels où les pays peuvent augmenter leur ambition.
“Le processus FD2018 devrait, en priorité, reconnaître que l’ambition collective dans les NDC actuels reste insuffisante pour poursuivre les efforts visant à limiter le réchauffement à 1,5 ° C ou 2 ° C. Il devrait renforcer l’ambition et l’engagement des Parties à faire de nouvelles promesses et à soumettre des NDC mis à jour ou nouveaux avant 2020, ce qui devrait être suffisamment ambitieux pour combler l’écart d’émission et identifier les efforts supplémentaires nécessaires pour permettre aux pays d’améliorer leur ambition, en particulier dans les pays avec des capacités inférieures “, a-t-il déclaré.
Selon Ogallah, «les dirigeants africains doivent utiliser le FD2018 pour tirer parti des leçons et des meilleures pratiques, afin d’identifier les moyens de surmonter les obstacles et les opportunités pour améliorer l’environnement propice et s’engager dans des conditions favorables et des actions durables pour l’Afrique.»
Robert Chimambo du Zambian Climate Change Network (ZCCN) croit que la dialogue facilitation fournit «une véritable opportunité d’examiner collectivement les options sur la manière dont les NDC actuels peuvent être révisés et une nouvelle ambition générée pour renforcer les contributions des Parties individuelles d’ici à 2020».
Chimambo a demandé aux ministres et aux négociateurs africains d’identifier les moyens par lesquels les Parties pourraient mettre en œuvre des mesures climatiques dans des domaines qui ne sont pas couverts par leur NDC ou dépasser le niveau d’ambition qui y est décrit tout en explorant les moyens de suivre rapidement la mise en œuvre des NDC et les Objectifs de développement durable.
Beaucoup de parties prenantes qui ont abordé l’atelier ont exhorté les dirigeants africains, les maires, les négociateurs, les secteurs privés et les autres acteurs non étatiques à s’engager pleinement dans la Dialogue
de Facilitatation de 2018 et à diriger ou défendre des actions et des initiatives spécifiques dans divers secteurs. Ils ont également appelé à l’inclusion d’acteurs non-partis qui sont toujours à l’avant-plan de la mise en œuvre dans l’examen du dialogue facilitant des obstacles et des opportunités pour une plus grande ambition. Selon les grands groupes africains, les actions des acteurs non étatiques peuvent contribuer à la réalisation des NDC et peuvent également augmenter leur niveau d’ambition
Dialogue de Faciliitation
2018 La Conférence des Parties (COP) à sa 21ème session à Paris a décidé de mener un dialogue facilitant conjointement avec la 22ème session de la Conférence des Parties pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de certaines décisions de la Conférence.
Ces décisions visent à identifier les opportunités pertinentes pour améliorer la fourniture de ressources financières, y compris pour le développement et le transfert de technologies, et l’appui au renforcement des capacités, en vue d’identifier les moyens d’améliorer l’ambition des efforts d’atténuation de toutes les Parties, y compris l’identification des opportunités améliorer la fourniture et la mobilisation des environnements de support et de validation.
Selon la CCNUCC, la première partie du Dialogue facilitateur offrira un espace pour une évaluation des progrès réalisés, en ce qui concerne l’amélioration de l’ambition de Pré-2020 et la mise en place de moyens de mise en œuvre.
Il fournira également des occasions d’échanger des informations pertinentes sur tous les aspects à aborder dans le présent dialogue facilitant, et en particulier fournir l’espace pour mettre en évidence des études de cas spécifiques ou des initiatives liées à l’ambition et la fourniture de soutien. Le FD2018 sera un point focal de la COP23 en novembre de cette année, car il est chargé de faire le point sur les efforts collectifs des Parties vis-à-vis de l’objectif à long terme de l’Accord de Paris à l’article 4 et d’informer la préparation des contributions nationales déterminées (CND) Dont le prochain cycle sera prévu d’ici 2020.