Didier Hubert MADAFIME, Cotonou Envoyé Spécial
Après Kigali en 2016, c’est Cotonou, la capitale économique du Bénin, qui accueille du 28 au 30 juin, la 9ème édition du Forum Africain du Carbone. Cette grand’messe des Experts et Chercheurs du développement durable venant de divers pays de l’Afrique et du monde, offre l’opportunité de réfléchir sur le problème commun du continent Africain à savoir celui des changements climatiques.
A l’ouverture de cette 9ème édition du Forum Africain du Carbone, qui a pris place au Palais des Congrès à Cotonou au Bénin, il y avait sept allocutions. C’est le Ministre du Cadre de Vie du Bénin, qui a donné le top.
A travers son mot de bienvenue, José Didier Tonato, a rappelé l’importance de la rencontre de Cotonou. Pour lui, elle a pour finalité, de contribuer à l’amélioration du niveau de participation des pays Africains à la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.
Et puis à partir de quelques chiffres, Monsieur Tonato a montré le degré de vulnérabilité du continent africain aux changements climatiques.
Il peut se traduire, a en croire le Ministre, par une diminution agricole de 40%, dans un secteur qui emploie jusqu’à 64% de la main-d’œuvre. Alors qu’elle n’est responsable que de 5% des émissions mondiales, l’Afrique est la principale victime des dérèglements climatiques.
Difficile équilibre entre les ambitions du développement et le futur
Dans ce contexte, le risque est grand d’estimer que l’Afrique n’a pas besoin d’encadrement de ses émissions.
C’est ce qu’a indiqué, le Ministre d’Etat béninois, Abdoulaye Bio Tchané, qui a donné le coup d’envoi des travaux du Forum. L’Afrique dispose, en effet, d’une marge substantielle et l’on devrait éviter de la stresser avec les questions du carbone.
Mais la conscience du bien public mondial, qu’est le climat, a-t-il poursuivi, pousse à la raison. Il s’agit là, d’une préoccupation légitime.
Mais au-delà du légitime, il y a le vital.
La conscience élevée de l’Afrique, par rapport aux conséquences et à la nécessité de changer de paradigme du développement. Cette nécessité pousse, selon Abdoulaye Bio Tchané, à nous appliquer une des maximes du Bénin, à savoir « pour couper la queue du lion, il faut le faire quand il est jeune ».
La réduction des gaz à effet de serre devient alors, un impératif pour le continent africain, a-t-il conclu. A travers plusieurs séances plénières, sessions d’atelier, sessions de formation et side events, les acteurs présents à Cotonou, ont trois jours pour sortir les grandes résolutions pour sauver notre planète.
La réunion prend fin vendredi avec le segment ministériel de haut niveau.