Par Ghizlaine Badri
Le Gouvernement français et la Banque africaine de développement ont signé le 6 novembre à Abidjan, un accord d’un montant de 6 millions d’euros pour la mise en œuvre de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER). Ces ressources permettront de mettre sur pied l’Unité d’exécution de l’Initiative, que la BAD se propose d’héberger.
L’accord a été signé par Ségolène Royal, ministre française de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, et par Frannie Léautier, vice-présidente principale de la BAD.
« J’accueille très favorablement la contribution française à l’IERA. J’espère que cet engagement constituera aux yeux d’autres parties un important catalyseur qui nous aidera à atteindre nos objectifs de financement, à mesure que nous déployons des efforts pour répondre aux besoins énergétiques futurs de l’Afrique », a déclaré Léautier.
La contribution de la France contribuera entre autres à dresser la carte des initiatives et des programmes de développement des énergies renouvelables, à identifier de nouveaux projets de développement de l’énergie renouvelable et à suivre les projets prioritaires portant sur le développement de l’énergie durable en Afrique.
l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables vise à permettre l’atteinte d’une production de 10 gigawatts de nouvelles énergies renouvelables d’ici 2020 et à mobiliser les ressources potentielles en vue de générer 300 gigawatts d’énergie d’ici 2030.
L’initiative aidera les pays africains à mettre en place des stratégies de développement à faibles émissions de carbone tout en créant des emplois, en améliorant la sécurité énergétique et en apportant de l’énergie propre, sûre et abordable aux 640 millions d’Africains qui en sont actuellement dépourvus.
Cette annonce a été faite l’année dernière au cours de la Conférence de la COP 21 à Paris.
La BAD a collaboré avec l’Union africaine et ses partenaires pour mettre en place l’Unité d’exécution de l’Initiative. Outre le financement du projet, celle-ci aidera les pays africains à introduire et gérer les politiques qui permettront de déployer rapidement et durablement les technologies afférentes aux énergies renouvelables et à mettre sur pied des institutions et des systèmes pour soutenir ces investissements.