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En marge de la 22ème conférence des Nations les acteurs du secteur des énergies renouvelables se sont réunis le lundi 7 novembre 2016 au Pavillon Afrique de la COP22 et ont échangé sur les avancées en la matière
La conférence qui a eu lieu ce lundi 7 novembre 2016 dans le Pavillon Afrique en marge de la COP 22, a réuni plusieurs acteurs locaux et internationaux du secteur des énergies renouvelables afin d’échanger sur leur problématique commune.
« Nous avons noté une avancée considérable ces dernières années dans le domaine, mais celles-ci sont disparates selon les régions. Aujourd’hui, 21 % de l’électricité sur le continent est produite par les énergies renouvelables et cela progresse », a lancé d’emblée Amine Homman Ludiye, directeur pour la région Afrique du Nord de l’entreprise Engie.
Pour étayer ses propos il a rajouté que le Maroc avait connu une croissance fulgurante ces dernières années, dû à une expertise accumulée. Et de rajouter que le pays avait débuté sa mutation énergétique depuis plusieurs années, lui conférant le statut de modèle en la matière. Un modèle à dupliquer pour partager son savoir faire aux autres pays africains.
Début octobre 2016, la Banque africaine de développement (BAD) recommandait au Maroc de mettre le cap sur les microcentrales, selon un communiqué de l’organisation panafricaine. « Au-delà des grands complexes industriels solaires, éoliens et hydrauliques destinés aux besoins en électricité du pays, la construction des microcentrales + constitue une option intéressante+, essentiellement pour l’approvisionnement des zones rurales éloignées », note la BAD dans un récent rapport dédié au secteur en Afrique du Nord, intitulé Le secteur des énergies renouvelables et l’emploi des jeunes au Maghreb.
Le Maroc produit environ 6135 MW d’énergie par an, une production qui se répartit comme suit : 4 166 MW par des centrales électriques classiques (68,4%) ; 1 748 MW d’énergie hydraulique (28 %) et 222 MW d’énergie éolienne (3,6 %). Réponse : 68,4%
« Nous sommes sur le bon chemin. Il est important maintenant de réunir nos connaissances communes, et se concentrer davantage sur les petits projets et changer notre point de vue sur l’efficience de projets moindres mais qui nous permettre d’apprendre davantage sur des process à élargir pour les appliquer sur des projets plus importants », a constaté Andreas Gunst, spécialiste en Energie et projet d’électricité à DLA Piper Global Law Firm.
Mais tout le monde n’est pas toujours d’accord sur cette approche, puisque la volonté politique manque très souvent et que l’argent n’est pas toujours la solution à la résolution des problèmes climatiques que rencontre la planète.
« Nous savons que cela sera très difficile que tous les pays soient spontanément au même niveau de progression au niveau des énergies renouvelables et aujourd’hui au lieu de parler pourcentage, il faudrait parler des chantiers majeurs à traiter. L’énergie est fondamentale dans notre quotidien, et nous devons convaincre les politiciens d’obtenir les financements dont nous avons besoin », a suggéré Gareth Phillips, spécialiste en chef du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement (BAD).
« Tout n’est pas qu’une question d’argent. Il faut identifier les sources, les ressources, et l’environnement, s’il est stable ou changeant, a réagi Rachel Child, directrice pour la Qualification à Camco Clean Energy. Les moyens techniques sont immenses, les finances sont à trouver et il y a des moyens pour y accéder. Nous n’avons pas une ligne directrice et nous nous tournons vers les agences de développement. Or, la question fondamentale à se poser c’est : pour quel projet nous souhaitons investir et quelles sont les conséquences à court et moyen terme ? ».