Par Kanzly MIDEH
Quatre mois après la Cop21, l’Etat de Côte d’Ivoire joint l’acte à la parole, en dévoilant la charpente de ses actions visant à renforcer et à accélérer la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques. La cérémonie de présentation du rapport national de la participation de la Côte d’Ivoire à la Cop21 et de sa feuille de route a eu lieu vendredi 8 avril 2016 à Abidjan.
Présidée par le chef du gouvernement ivoirien Daniel Kablan Duncan, cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs ministres en charge de l’Environnement ou leurs représentants de l’espace CEDEAO, du Maroc et d’institutions internationales.
Pour le Premier ministre ivoirien, l’accord intervenu à la COP21 est historique d’autant plus que les pays développés se sont engagés à prévoir des ressources financières au profit de ceux en développement.
Cet accord est très favorable à la Côte d’Ivoire et à toute la sous-région car il dénote de la prise de conscience de la communauté internationale de la vulnérabilité de la planète au changement climatique, a t-il poursuivi.
Daniel Kablan Duncan a relevé que l’Accord de Paris « ouvre des opportunités pour mieux faire face aux effets néfastes des changements climatiques ». D’où l’importance que lui accorde le président ivoirien, Alassane Ouattara, qui a instruit le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Allah Kouadio Rémi, à l’effet d’élaborer une feuille de route pour sa mise en œuvre.
Le Premier ministre ivoirien a par ailleurs sollicité l’appui des partenaires techniques et financiers en vue de la mise en œuvre de l’accord sur le climat dont la ratification a eu lieu le 22 avril dernier, à New York.
Daniel Kablan Duncan a exprimé sa reconnaissance au ministre Allah Kouadio Rémi pour son engagement dans le succès de la participation de la Côte d’Ivoire, à la France qui a mis tout en œuvre pour la mobilisation des 196 Parties et aux partenaires techniques et financiers dont la PNUD, pour leur accompagnement, avant d’exhorter à une appropriation du compromis.
Une feuille de route qui exige des actions concrètes
« Dieu est écolo», a soutenu le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Allah Kouadio Rémi, au cours de sa lecture du rapport et de la feuille de route.
Pour l’officiel ivoirien, la feuille de route portant application de l’accord de Paris exige des actions. Il s’agit notamment de ‘’la mise en place d’un cadre formel de concertations et d’échanges pour la lutte contre les changements climatiques d’ici à 2020.’’
L’identification de toutes les initiatives climat au niveau national, ‘’la mise à disposition d’un catalogue de projets structurants dans chacun des secteurs prioritaires de lutte contre les changements climatiques à soumettre aux différents guichets de la finance climatique’’.
Les principales actions de cette feuille de route se résument en sept parties regroupant toutes les initiatives nationales et internationales sur le climat, a précisé Allah Kouadio Rémi. Ce sont : la restitution nationale de la participation ivoirienne à la COP21, la ratification de l’Accord de Paris sur le climat (prévue le 22 avril, à New York), l’identification et la formulation de projets structurants pour la lutte contre les changements climatiques, la gouvernance environnementale et climatique, le renforcement des capacités, la préparation de la participation de la Côte d’Ivoire aux conférences des Parties (COP).
Et enfin, le suivi et l’évaluation de la feuille de route.
Le train de la mise œuvre de l’accord de Paris est bien sur les rails en Côte d’Ivoire.