La Chine et les États-Unis, deux des principaux pollueurs dans le monde, ont signé vendredi l’accord sur le climat à l’ONU.
Cet accord, que le président français François Hollande avait été le premier à signer vendredi matin, doit l’être dans la journée par quelque 171 pays.
Au moins 171 pays se sont réunis vendredi à New York pour signer un accord international destiné à ralentir le réchauffement de la planète, avec l’espoir de maintenir l’élan donné par la conférence de Paris en décembre.
«C’est un moment d’histoire», a déclaré à l’ouverture de la séance de signature le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
«Jamais auparavant un aussi grand nombre de pays n’avait signé un accord international en une seule journée», a-t-il ajouté.
Le président français François Hollande a appelé le monde à traduire l’accord en «actes», et souhaité que l’Union européenne «donne l’exemple» en ratifiant l’accord de Paris «d’ici la fin de l’année».
Une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement étaient présents au siège de l’ONU pour cette signature.
Mais les dirigeants de pays grands pollueurs, le président américain Barack Obama, son homologue russe Vladimir Poutine, ou encore le premier ministre indien Narendra Modi n’étaient pas là.
Le premier ministre canadien Justin Trudeau a notamment apposé sa griffe sur cette entente historique, à l’instar du secrétaire d’État américain John Kerry et du vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli. La Chine et les États-Unis sont les deux principaux pollueurs de la planète.
« C’est un moment d’histoire. Jamais auparavant un aussi grand nombre de pays n’avait signé un accord international en une seule journée », a déclaré en français le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en donnant un peu plus tôt le coup d’envoi de cette cérémonie, depuis la tribune de l’assemblée générale de l’ONU.
Après cette déclaration d’ouverture, plus d’une douzaine de chefs d’État et de gouvernement présents, dont le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ont défilé sur cette même tribune, chacun y allant d’une déclaration officielle traduisant ses espoirs.
Nos « déclarations » doivent devenir des « actes » parce que, depuis la conclusion de l’accord de Paris, « l’urgence est toujours là », a notamment déclaré le président français, le premier à prendre la parole.
« Les mois qui viennent de s’écouler ont été les plus chauds de ces cent dernières années », a rappelé François Hollande pour appuyer ses propos.
Le secrétaire d’État américain John Kerry a fait valoir que la cérémonie constitue une occasion pour le monde de se « ré-engager » dans la lutte contre le réchauffement de la planète. Les États-Unis, a-t-il dit, vont signer et ratifier l’accord de Paris dès cette année.
La présidente du Brésil Dilma Rousseff, menacée de destitution, a fait le voyage. Elle devrait en profiter pour dénoncer devant ses pairs le «coup d’État» dont elle s’estime victime de la part du Parlement brésilien. À proximité du siège de l’ONU, quelques dizaines de personnes ont manifesté bruyamment vendredi matin en sa faveur, réclamant d’«arrêter le coup». «Nous demandons la démocratie»,«Dilma est ma présidente», scandaient-ils.
Côté célébrités, l’acteur récemment oscarisé et militant écologiste Leonardo DiCaprio s’efforcera de galvaniser les énergies.
La société civile s’est réjouie de ce bon départ donné à l’accord de Paris. «C’est un moment qui restera dans les livres d’histoire, un tournant pour l’humanité pour qu’elle s’oriente vers une économie propre à 100 %», a affirmé Michael Brune, directeur exécutif du Sierra Club dans un communiqué.
Le précédent record datait de 1982, quand 119 pays avaient paraphé la Convention de l’ONU sur le droit de la mer.