Le Burkina Faso, un des plus grands producteurs de coton en Afrique table sur 700.000 tonnes de coton graine à la campagne 2016/2017, a annoncé mercredi le gouvernement qui propose une réduction « graduelle et significative » du coton génétiquement modifié (CGM) au profit du coton conventionnel.
Le communiqué du compte-rendu du conseil des ministres précise que le gouvernement burkinabè a instruit les ministres concernés à prendre toutes les dispositions nécessaires, notamment financières pour soutenir la filière coton.
Le texte souligne que le partenariat avec la firme Monsanto a permis d’expérimenter le coton Bt depuis 2003.
Mais « les résultats obtenus au terme de la période d’expérimentation ne sont pas favorables dans la mesure où la longueur de la soie issue de l’égrenage du coton Bt s’est dégradée et ne répond plus aux besoins du marché », souligne le communiqué du conseil des ministres.
Cette situation est à l’origine de la perte du « label coton burkinabè » sur le marché mondial de la fibre et des difficultés financières de toute la filière, selon les autorités burkinabè.
En fin mai 2015, plusieurs centaines de personnes réunies au sein du Collectif citoyen pour l’agro-écologie ont marché à Ouagadougou, capitale du pays, contre les Organismes génétiquement modifiés (OGM), et « Monsanto », la firme multinationale américaine spécialisée dans la commercialisation des OGM.
Le coton, deuxième produit d’exportation derrière l’or, pèse pour 4% dans la formation du Produit intérieur brut (PIB) et fait vivre 4 millions de paysans.