Par Kanzly Mideh et Aïssatou Fofana
Si la région du Lôh-Djbouah est reconnue pour être une région à forte potentialité agricole, il n’en demeure pas moins que les activités agricoles sont menacées par les usines d’extraction l’or et de l’orpaillage clandestin.
C’est du moins ce qui ressort de notre entretien avec Kami Rosalie, chef du secteur de développement de l’agriculture de Hiré. En effet, dans la sous-préfecture de Hiré, localité située à 37 km de Divo, les activités agricoles sont au plus bas de leurs performances.
Réputée pour être une zone de forte production de café, de cacao, de banane plantain mais aussi de vivriers dans les années 80, Hiré se meurt.
Cela, depuis l’installation d’une usine d’extraction d’or en 2008. Aux dires de Mme Kami, l’activité minière a eu pour corollaire l’orpaillage clandestin. Ce qui a réduit, telle une peau de chagrin, les surfaces cultivables.
Dans cette zone forestière, propice aux cultures tant pérennes, vivrières que maraîchères, l’agriculture n’y existe que de nom désormais. Pis, « l’extraction d’or de manière clandestine à fait resurgir les problèmes de terres qui sont devenus monnaie courantes », nous dit le Chef du secteur de développement de l’Agriculture de Hiré.
Toute chose qui, selon elle, a eu pour conséquence négative, le manque, voire l’absence de denrées alimentaires. Les populations sont contraintes de recourir à Abidjan pour leur besoin alimentaire Et pourtant, la région est propice aux cultures vivrières et maraîchères.
Cependant, des paysans préfèrent l’activité minière qui selon eux rapporte gros et vite. Ajouter à cela, des pistes difficilement praticables durant la saison des pluies notamment dans le village de Bonikro, zone de forte de production de banane plantain, situé à 15 km de Hiré.
« C’est un parcours du combattant pour se rendre à Bonikro. Pendant la saison des pluies, il ne faut même pas s’y aventurer », déplore-t-elle. Hiré est dans une situation alarmante.
En effet l’orpaillage clandestin, pistes impraticables et coupeurs de routes constituent une menace pour la production agricole. Une situation qui, si rien n’est fait, risque de compromettre la sécurité alimentaire dans cette région qui regorge d’énormes potentialités agricoles.