La capitale malienne, Bamako, a vécu mercredi un temps inhabituel marqué par des précipitations accompagnées d’une chute de la température, a constaté la PANA.
Selon l’agence nationale de la météorologie (Mali-Météo), la température était de 16 degrés et une maximale de 20 degrés dans la journée de mercredi à Bamako.
Selon les observateurs, si la baisse de température n’a rien de surprenant pour un mois de janvier, les précipitations sont inhabituelles pour la saison. Commencées la nuit de mardi à mercredi, les pluies n’ont pas cessé pendant une bonne partie de la journée du mercredi. Elles ont de surcroît arrosé presque l’ensemble du territoire national malien.
« De la pluie en janvier, il faut remonter à 1992 pour retrouver pareille situation. C’était en janvier aussi, cette année-là, que les pluies avaient arrosé la quasi-totalité du territoire », se souviennent certains habitants de Bamako.
D’après Mali-Météo, cette situation exceptionnelle est due à une forte remontée de molécules d’eau au niveau de l’Océan Atlantique nord, combinée à une descente de l’air froid venant du pôle Nord, le tout drainé par les jets. Ces phénomènes météorologiques créent une couverture nuageuse qui peut conduire à des précipitations. Ils touchent, en plus du Mali, d’autres pays de la bande sahélienne et cela va durer jusqu’au 13 janvier, selon les prévisions.
Les prévisionnistes soulignent que cette situation peut être une source d’ennuis de santé surtout pour les personnes âgées et les enfants de moins de cinq ans. Ces pluies inhabituelles peuvent également causer des dégâts dans les zones rurales où les récoltes de mil, de sorgho, d’arachide, de fonio sont terminées.
Les paysans de la zone office du Niger (centre) possèdent encore des céréales qui attendent le battage alors que le fourrage conservé à l’air libre pour la nourriture des animaux aux mois d’avril-mai est menacé.