Par Rosine Nkonla Azanmene
En prélude au rendez-vous de Paris en fin d’année 2015, le ministre camerounais de l’environnement, de la Protection de la nature et du développement durable, Hélé Pierre, a présidé à Yaoundé en partenariat avec l’AFD, un atelier national de validation technique des travaux relatifs à la contribution du Cameroun dans le cadre de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Le Cameroun doit pouvoir diminuer de 32% ses émissions de gaz à effet de serre, d’ici fin 2015. C’est le principal engagement que les plénipotentiaires de notre pays ont pris, à la veille de la Cop 21, la 21ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Paris du 30 au 11 décembre 2015.
De l’avis des experts, l’objectif de réduction de gaz à effet de serre au Cameroun représente un effort significatif pour un pays dont les émissions de gaz à effet de serre sont insignifiantes à l’échelle internationale, et dont le PIB par habitant se situe au 148ème rang mondial.
Pour éviter au Cameroun en voie de développement des désagréments liés à la réduction des émissions de gaz, les autorités camerounaises ont enrichi le document qui sera présenté à la Conférence de Paris par un volume considérable de propositions alternatives.
Il s’agit entre autres de la mise en cohérence de la planification et de l’aménagement de l’espace rural pour le développement de l’agriculture tout en limitant la déforestation, l’intensification d’une production agricole, animale et halieutique respectueuse de l’environnement, la valorisation des ressources énergétiques issues des résidus agricoles des déchets issus de l’exploitation forestière et des industries de transformation du bois en milieu rural, et la limitation du brulage de ces résidus.
Par ailleurs, le Cameroun envisage le développement de la production de l’énergie à partir des sources renouvelables et la valorisation efficiente des ressources pour tendre vers une économie circulaire.
Il s’agit là des principaux axes d’une démarche volontariste qui est une émanation du plan national d’adaptation aux changements climatiques validé par le Cameroun en juin 2015, et qui inclut une évaluation des évolutions du climat dans chacune des 5 zones agro écologiques et une évaluation de la vulnérabilité et de la résilience sectorielle et géographique.