Par Kanzly MIDEH
Le littoral de Côte d’Ivoire, du fait de sa biodiversité, représente certainement un atout économique, social et écologique majeur pour le pays, puisqu’il abrite une forte population, des infrastructures et des investissements.
Cependant, cette riche zone côtière s’étalant sur plus 566 km, est malheureusement sujette à une extrême vulnérabilité due aux pressions démographiques, aux utilisations non durable et aux effets du changement climatique, incluant l’élévation rapide du niveau de la mer, avec ses impacts indirects que sont : la destruction des habitats, les phénomènes de pollution et l’érosion côtière.
Les informations disponibles sur l’état et l’évolution du littoral sont très souvent dépassées et inconnues de la population et des autorités.
C’est la raison pour laquelle, le gouvernement de Côte d’Ivoire, à travers son ministère de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable, pour atteindre les objectifs des conventions de Rio, a mis en place le projet de renforcement du système de gestion de l’information environnementale.
Et c’est dans ce cadre qu’a eu lieu, du 08 au 09 Septembre 2015, à Dabou, chef-lieu de la région des grands ponts, une session de consolidation et de validation du rapport sur l’analyse institutionnelle de la gouvernance et des processus consultatifs de gestion de la zone côtière.
Cet atelier a vu la participation de tous les élus locaux et des directions environnementales de la zone côtière ivoirienne, avec l’appui technique et financier du PNUD et du FEM.
Cette session avait pour objectif de consolider et valider le rapport du consultant national, en la personne du Docteur AKA Marcel.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, le représentant du ministre de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable, M.Koné Augustin, a soutenu que cet atelier, s’inscrit dans la vision du gouvernement en ce qui concerne le développement durable, d’où la mise en place effective de cet organe par le premier ministre ivoirien, le lundi 07 Septembre dernier.
Il a poursuivi son intervention en exhortant tous les participants à travailler avec vigilance et pertinence afin de sortir un bon document final, accompagné de recommandations précises et soutenues.
Soulignons que le Fond de l’Environnement Mondial (FEM), représenté par M.Coulibaly, a pour la réalisation ce projet, financé à hauteur de 1milion 250 mille dollars.
Durant ces deux jours de réflexion, toutes les parties prenantes de la zone côtière ivoirienne,ont fait des amendements au document présenté par le consultant et ont sorti des recommandations au niveau de quatre (04) pôles de compétences.
A l’endroit du MINESUDD :
Faire adopter le projet de loi sur le littoral ;
Poursuivre la politique de déconcentration de ses services en vue de les rapprocher davantage de la population ;
Renforcer les capacités de ses services déconcentrés ;
A l’endroit du Ministère d’Etat, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité :
Finaliser le transfert de compétences de l’Etat aux collectivités décentralisées
A l’endroit des collectivités décentralisées :
Elaborer et mettre en œuvre les plans de développement local(PDL) prenant en compte les préoccupations environnementales et de développement durable ;
Encourager les processus consultatifs et participatifs des parties prenantes dans la planification du développement local ;
Mettre en œuvre une synergie intercommunale et régionale pour la gestion de la zone côtière ;
Et enfin à l’endroit du PNUD :
Appuyer les collectivités décentralisées dans l’élaboration de leurs Plans de Développement du Littoral (PDL).