Par Kané Illa
Pour les 1500 habitants du village de Kombaki, dans la commune de Roumbou (région de Maradi) au Niger, plus de peur de contracter des maladies liées à l’eau et plus besoin de passer de longues heures au puits, notamment pour les femmes et les jeunes filles.
Depuis le jeudi 27 août 2015, les populations de ce village ont accès à l’eau potable de robinet, grâce à la mini-adduction d’eau potable que le projet PANA du Niger leur a construite, sur financement du gouvernement du CANADA, à travers le PNUD.
D’une valeur de 94 millions 99.250 FCFA toutes taxes comprises, l’ouvrage a été réceptionné lors d’une cérémonie présidée par les autorités du département de Dakoro, en présence d’une équipe du projet conduite par la directrice nationale du PANA, Mme Bako Safi Solange.
“Nous manquons de mots pour remercier le projet PANA qui non seulement nous donne de l’eau propre, mais aussi nous épargne de la perte de temps liée à la recherche de l’eau au puits”, s’est exclamée une jeune femme de Kombaki.
C’est la même ambiance qui a aussi régné le lendemain vendredi 28 août 2015 au village de Maïdachi, dans la comme de Tanout (région de Zinder).
Là-bas aussi une mini-adduction d’eau potable construite par le projet PANA-CANADA a été réceptionnée par les autorités régionales de Zinder. Elle va desservir deux autres villages que sont Kaki Barma et Gongon. Ce sont quelque 1656 personnes qui vont avoir accès à l’eau potable grâce à cette mini-AEP qui a coûté la somme de 200 millions de francs CFA.
“Vous savez que jamais auparavant votre village n’a bénéficié d’un tel investissement…”, explique le gouverneur de Zinder aux populations du village de Maïdachi qui répondent par un tonnerre d’applaudissements.
Le gouverneur Moutari Kalla n’a d’ailleurs pas manqué de remercier le projet PANA, le PNUD et le gouvernement du CANADA pour la réalisation de cette mini-AEP qui vient en appui aux efforts des autorités nigériennes de mettre de l’eau potable à la disposition des populations rurales.
Comme c’est le cas dans de nombreux pays en voie de développement, l’accès à l’eau potable constitue un véritable problème au Niger, notamment en milieu rural où les populations sont contraintes de consommer l’eau des puits ou même des mares. Cela les expose aux risques de contracter des maladies comme le choléra ou le vers de guinée, principalement pendant la saison des pluies.
C’est dans le cadre de ses actions d’adaptation du secteur de l’eau aux changements climatiques que le projet PANA du Niger a initié la construction des mini-adductions d’eau potable pour non seulement offrir une eau sains aux populations, mais aussi et alléger les tâches des femmes et des jeunes filles qui sont contraintes de passer des longues heures au puits et parfois même de parcourir des longues distances à la recherche de l’eau.
«Si les femmes ont facilement accès à l’eau grâce aux robinets, elles pourront consacrer le reste de leur temps à des activités génératrices des revenus et mieux faire face aux effets néfastes des changements climatiques auxquelles elles sont très vulnérables ici au Niger, du fait de leur extrême pauvreté», explique Mme Bako Safi Solange, la Directrice nationale du projet PANA.