Par Kanzly MIDEH
Le défi de réduire à -2°C les émissions de gaz à effet de serre, constitue une urgence impérative pour les gouvernants, comme convenu à la dix-septième Conférence des Parties (COP17) tenue, à Durban en 2011, avec l’adoption d’un accord global à la COP21 prévue en 2015, à Paris, en France.
Pour réaliser ce défi, la décision 1/CP19 a invité toutes les parties à entamer les préparatifs de leurs contributions déterminées au niveau national (INDCs, en anglais) et à les présenter lors de cette 21e Conférence des Parties (COP21).
Au moment où, à l’instar des autres pays, la Côte d’Ivoire finalise ses INDC, il est important que toutes les parties prenantes qui participeront aux négociations de la COP21 soient outillées et leurs capacités renforcées sur les négociations afin d’assurer à notre pays une excellente participation et une prise de position reflétant les exigences du pays.
C’est dans ce cadre que le gouvernement de Côte d’Ivoire, à travers son ministère de l’environnement et de la salubrité urbaine, a décidé de renforcer les capacités des négociateurs dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC).
Cet atelier s’est ouvert le mardi 04 aout 2015, à l’hôtel Tereso de Grand-Bassam, ville historique, devenu depuis quelques années patrimoine de l’UNESCO, avec la présence effective de S.E Allah Kouadio Remi, Ministre dudit secteur. Et prendra fin avec des résolutions le jeudi 06 Aout 2015.
Cet atelier a pour objectif principal de renforcer les capacités des négociateurs de Côte d’Ivoire afin de mieux défendre les choix et les positions de la Côte d’Ivoire contenues dans les INDC. Ainsi, de façon spécifique, il s’agira de faire le point aux négociateurs de l’état d’avancement et des premiers résultats de nos INDC ; former 40 experts nationaux sur le fonctionnement de la COP, sur les différents organes, groupes thématiques et groupes de négociations ; présenter et faire comprendre à l’équipe de négociateurs de la COP21, les différentes positions africaines depuis la première COP; mobiliser le maximum de profits au cours de cette COP21 en faveur de la Côte d’Ivoire.
Alimata Bakayako Koné, point focal opérationnel du FEM en Côte d’Ivoire, structure principale de gestion des financements des INDC, affirme que pour les projets INDC, le financement s’élève à 657.000 dollars soit plus de 300.000.000fcfa.
Ce qui permettra à la Côte d’Ivoire de préparer efficacement sa participation à la COP21 ; et souhaite que les différents ateliers déjà organisés pour le
compte du projet INDC aboutissent à terme, à un document qui prendrait en compte toute les préoccupations environnementales de notre pays afin de permettre une bonne participation de la Côte d’Ivoire à cette importante rencontre internationale.
Pour le ministre Allah Kouadio Rémi, s’appuyant sur la déclaration du lundi 03 aout 2015 du président américain Barak Obama, la Côte d’Ivoire devra faire davantage d’efforts pour réduire au maximum ses émissions de gaz à effets de serre.
Il a continué en exhortant tous les négociateurs à produire un document solide, raisonnable et crédible à l’issue de ces travaux. Cela, afin que, d’un commun accord et d’une seule voix, nous puissions présenter nos INDC reflétant toutes les préoccupations du gouvernement et de la population ivoirienne à la COP21.
Cette première journée de formation a été agrémentée par deux grandes présentations sur le concept général du cadre de la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique, et sur les différents organes de négociation. Celles-ci ont été faites respectivement par M. Kumassi, point focal transfert des technologies climatiques et le professeur Ahossane, point focal de la CCNUCC, également négociateur en chef des INDC.