Depuis Lusaka, Kanzly Mideh
Une trentaine de journalistes africains couvrant des sujets ayant trait au changement climatique ont pris part en date du 27 au 28 juin 2015 à Lusaka, la capitale zambienne, à un atelier de formation organisé conjointement par l’Alliance Panafricain pour la Justice Climatique (PACJA, sigle en anglais) destiné à initier ces professionnels des médias sur l’état des lieux de négociations sur les changements climatiques à l’heure où le monde entier s’achemine vers le sommet crucial axé autour de ce sujet et prévue à Paris en décembre 2015.
Au cours de cet atelier de formation, il s’est avéré que personne n’est censé ignorer les graves problèmes posés par un changement brutal du climat là où la planète entière perçoit nettement ses effets à travers les canicules de plus de 37 degré Celsius, les inondations tout au long de l’année, les eaux de surfaces qui reculent, laissant la place à la sècheresse voire un véritable dérèglement des saisons.
Le changement climatique se fait sentir de plus en plus et se manifeste de différentes manière à travers notamment son impact négatif sur la santé humaine et les productions agricoles est observé, d’où la chute de l’économie mondiale.
Raison pour laquelle, depuis plus d’une décennie; les gouvernements du monde ont décidé de se réunir chaque année pour plancher sur cette problématique. D’où la Conférence des parties dénommée COP, qui cette année sera la 21 édition, se tiendra à Paris au mois de Décembre prochain
Les journalistes africains, ne veulent rester en marge de cette nouvelle vision, ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
Au cours de deux jours de formation, les participants ont pu s’enquérir des les tenants et les aboutissants dans une nouvelle campagne visant à défendre une position commune africaine face aux défis climatiques, ainsi que des propositions d’engagements à prendre et à soumettre aux décideurs lors de la prochaine Conférence des Nations Unies ou COP21, qui va se tenir du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris.
Pendant ce temps, le réseau de journalistes panafricains dédiés à lutter contre les changements climatiques (PAMACC, sigle en anglais) en collaboration avec le secrétariat du Marché Commun de l’Afrique Orientale et du Sud (COMESA, sigle en anglais) et le gouvernement Zambien ont établi un partenariat, la lutte contre le réchauffement de la planète, le plaidoyer et la sensibilisation du public et du renforcement des capacités des médias en mettant un accent particulier aux Objectifs de développement durable (ODD)et des les stratégies de l’après-2015 pour lutter contre la pauvreté, l’inégalité et le changement climatique.
Cette formation avait comme objectif principal de servir de plate-forme entre professionnels des médias dans l’échange leurs expériences respectives dans la couverture des sujets ayant trait au changement climatique. Dans son intervention, le déleguél du COMESA a démontré l’importance du rôle des médias dans l’appropriation des préoccupations liées au changement climatique.
D’après lui, le journaliste ne doit pas être un consommateur de l’information mais plutôt un acteur. Donc, il est bon qu’il y ait une interactivité entre les participants et les organisateurs, afin de leur permettre de mieux cerner ce défi. Et de se souvenir du rôle important que les médias ont joué dans la promotion des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement).
Parlant de l’agriculture, il a mentionné que L’agriculture emploie environ 80% des populations. Et que malheureusement, le changement climatique influence gravement les systèmes agricoles et alimentaires et a un effet multiplicateur sur les ressources déjà dégradées des écosystèmes naturels.
M. M. Sindiso Ngwenya a exhorté, pour terminer, les journalistes, à aller au-delà de parler des sans-voix pour assurer que ceux qui ont polluée et continuer de polluer notre planète prennent leurs responsabilités. Sans toutefois omettre que chacun doit jouer son rôle.
Il faut noter que durant ces deux jours de formation, les journalistes ont travaillé en session sur les propositions des négociations, l’accord des pays africains et les perspectives pour la COP21.
Ces travaux consistaient véritablement entres autres, à préparer la COP21 en réduisant au maximum le document de 136 pages présenté comme le texte de négociation afin de le rendre plus compréhensif et plus accessible à tous, avec des résolutions précises, réalistes, concrètes et pertinentes.
Aussi, proposer des thèmes qui pourraient être débattus à des forums ou encore à des séminaires et conférences tel que « la femme et le changement climatique », « le recyclage des déchets comme source énergétique », etc. Enfin, ébaucher des solutions pour l’après COP21 en terme de perspective futures.