Par Didier Hubert MADAFIME
Cinquante-quatre (54) pays africains se sont donné rendez-vous au Bénin pour examiner les incidences de la révolution des données sur la planification du développement en Afrique.
Organisée par la Commission Economique Africaine, ce dialogue de politiques de haut niveau sur la planification du développement en Afrique, a réuni, pendant deux jours, au Novotel hôtel à Cotonou, planificateurs et statisticiens du continent.
Une occasion pour les uns et les autres de discuter des défis de l’intégration des données crédibles dans le processus de planification. C’est le Ministre d’Etat béninois, chargé de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui a procédé à l’ouverture des travaux.
Trois discours ont marqué la cérémonie d’ouverture de ce dialogue de haut niveau sur la planification du développement.
Celui d’abord de Adeyèmi Dipeolu, Directeur de la Division du Développement des Capacités, au nom de la structure organisatrice, la Commission Economique Africaine.
A sa suite, Rosine Sori Coulibaly, le Coordonnateur Résident des Activités Opérationnelles du Système des Nations Unies au Bénin et puis Fulbert Géro Amoussouga, Ministre d’Etat, Chargé de la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le Développement en tant que autorité du pays d’accueil de la rencontre.
Tous ont mis le doigt sur ce qui caractérise les secteurs de la planification et de la statistique dans les différents pays d’Afrique : à savoir le trop peu de ressources accordées à la collecte des données et puis les mesures mal conçues susceptibles de compromettre l’exactitude des données.
Le challenge pour les systèmes nationaux de statistique, de planification, de programmation et d’évaluation, comme l’a dit, le Ministre d’Etat béninois, Fulbert Gero Amoussouga, se trouve à quatre niveaux :
Le défi de la prise en compte des problèmes nouveaux notamment ceux liés à l’environnement, au climat et à la biodiversité;
Le défi du ciblage notamment dans le renforcement des capacités à atteindre les populations;
Le défi de la gestion des grands nombres et le défi de l’appropriation;
Le but de l’exercice est de faire naitre une nouvelle culture de données en Afrique qui doit se manifester par une meilleure exploitation des données dans le but d’influencer les prises de décision en matière de développement avec une attention particulière accordée au développement d’une culture de collecte et d’utilisation des données.
Une fois le diagnostic posé, les participants à la rencontre de Cotonou, ont travaillé avec acharnement pendant deux jours pour déceler les contraintes et les obstacles.
Une pile de recommandations a été faite allant dans le sens de la mise en place des instruments et des mécanismes pour une gestion fiable des données dans les pays africains.