Deux nouvelles personnes ont été infectées par Ebola au Liberia, a annoncé le gouvernement jeudi, suscitant la crainte que l’épidémie ne regagne du terrain dans ce pays qui croyait il y a peu s’en être débarrassé.
Le Liberia a annoncé le 30 juin qu’un adolescent de 17 ans était mort de la fièvre hémorragique après l’avoir transmise à deux autres personnes. Il s’agissait des trois premiers cas d’infection depuis plus de trois mois.
“Il y a deux nouveaux cas confirmés au Liberia. Cela fait un total de cinq cas confirmés”, a déclaré jeudi le ministère de la Santé dans un communiqué.
Le ministère affirme que les deux nouveaux cas, qui sont en traitement à Monrovia, viennent du même village que l’adolescent décédé, dans la région côtière de Margibi.
Ces deux individus ont eu des contacts avec 149 personnes, pour la plupart à Margibi, mais aussi 17 dans la région voisine de Montserrado, qui inclut la capitale Monrovia, d’environ un million d’habitants, ajoute le ministère dans ce communiqué.
L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du Sud guinéen, a fait plus de 11.200 morts pour quelque 27.500 cas, un bilan sous-évalué, de l’aveu même de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Plus de 99% des victimes se concentrent en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, le plus touché, avec quelque 4.800 morts.
Le pays a été officiellement déclaré exempt du virus par l’OMS le 9 mai, soit 42 jours – deux fois la durée maximale d’incubation – après l’enterrement le 28 mars du dernier cas connu.
L’origine de l’infection de ces nouveaux cas fait “actuellement l’objet d’enquêtes”, a indiqué mercredi l’OMS.
Ces investigations doivent permettre de déterminer si le nouveau cas provient d’une contamination par la Sierra Leone ou la Guinée, autre État limitrophe, ou d’un foyer non identifié au Liberia.
La Guinée, berceau de l’épidémie en décembre 2013, et le Sierra Leone ont fait état de 20 à 27 cas par semaine depuis fin mai.