Par Kanzli Mideh
Le 21 mai dernier, des journalistes ivoiriens ont participé à un atelier, à Abidjan sur le thème : «le rôle du journaliste ou l’homme de media dans le changement climatique».
Afin d’éclairer les journalistes de Côte d’Ivoire sur la problématique du changement climatique en vue de leur indiquer le rôle que les journalistes pourraient jouer dans la bataille contre le phénomène, le ministère de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement Durable en collaboration avec le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé un atelier à leur intention, le 21 mai à la maison de la presse, à Abidjan.
Cette rencontre se situe dans le cadre de la sensibilisation des médias sur l’élaboration des contributions prévues déterminées, au niveau national (INDC) pour l’accord post 2020 sur le Climat.
Sur le thème «le rôle du journaliste ou l’homme de media dans le changement climatique», la conférencière, KANZLI Mideh, Coordonnatrice nationale de WASH-JNCI / Représentante Pays de PAMACC s’est évertuée à montrer l’importance du rôle des média dans l’appropriation des préoccupations liées au changement climatique.
Pour la spécialiste des questions environnementales, il n’y a pas de doute, les médias peuvent jouer un rôle prépondérant dans le changement des comportements ainsi que la levée des obstacles. Parmi lesquels, le déficit de formation, le manque de soutien de leur rédacteur en chef, l’accès limité à l’information, la difficulté de collaboration avec les hommes politiques et les administrations.
Qu’à cela ne tienne, pour Kanzli, les journalistes devront se battre pour faire du travail de qualité. A savoir, de bonnes couvertures médiatiques pour contribuer à la recherche de meilleures réponses au phénomène climatique. Ce rôle devra même aller jusque dans la sphère de la diplomatie mondiale en matière de climat.
Pour que les journalistes puissent jouer ce rôle, la conférencière, qui est elle-même, journaliste, sait qu’il faudra résoudre aussi les préoccupations relatives à la formation et la spécialisation des journalistes. Et surtout le problème du nerf de la guerre : les moyens financiers. Concernant ces difficultés, la conférencière révèle que les journalistes peuvent les contourner en adhérant aux réseaux et alliances.
Convaincus de ce qu’ils ont effectivement un rôle à jouer dans les questions climatiques, les participants à l’atelier du 21 mai, ont souhaité dans des recommandations que les hommes de médias soient impliqués dans la prise de décisions relatives aux questions de développement durable et de changement climatiques à travers des partenariats.
Ils ont pris l’engagement d’accompagner et de relayer les informations sur le projet INDC à travers la production d’articles et émissions télé.
Pour être efficaces, ils comptent recenser leurs besoins en renforcement des capacités et de spécialisation dans le domaine de développement durable et de changement climatique.
Pour finir, les participants sont tous tombés d’accord que le journalisme axé sur le changement climatique peut protéger les hommes et promouvoir un développement durable. Mais il faut que les informations soient exactes, pertinentes et données à temps. L’apport des médias en termes de couverture des sujets relatifs au changement climatique peut aider les pays à planifier et à mettre en œuvre des politiques nationales qui fonctionnent sur le terrain, tout en remplissant leurs obligations au niveau international.
Kanzli Mideh ne pouvait ne pas dire un mot sur les organisations qu’elle représente. Elle a fait une brève présentation du WASH-JNCI (Réseau des Journalistes et hommes de Média pour l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement en Côte d’Ivoire) et du PAMACC (Alliance Panafricaine de Média pour le Changement Climatique).