Par Didier Hubert Madafime
L’exercice a eu lieu le mercredi 17 juin 2015 à Senator hôtel de Cotonou.
Trente-deux représentants de la société civile béninoise, des médias, du secteur privé et du ministère de l’environnement en charge des changements climatiques, se sont retrouvés pour réfléchir sur les voies et moyens, à mettre en œuvre pour permettre au Bénin, de tirer profit du fonds vers pour le climat.
C’est à l’initiative de BEES ONG, entendez Benin Environment and education society.
De l’argent, il le faut, surtout pour les pays en voie de développement en vue de lutter contre les effets des changements climatiques. Mais cet argent, il faut aller le chercher quelque part. C’est d’ailleurs pour ça, qu’un certain nombre de fonds ont été mis en place pour financer les projets d’adaptation et d’atténuation.
Au nombre de ces fonds, figure le fonds vert pour le climat. Et pour se donner bonne conscience, les pays développés, responsables des émissions de gaz à effet de serre, se sont engagés à mobiliser auprès de diverses sources au moins 100milliards de dollars par an d’ici 2020 pour soutenir l’action climatique dans les pays en voie de développement.
Il est donc grand temps pour le Bénin, a souligné, Maxime Djondo, Directeur de BEES ONG, pour justifier l’organisation de l’atelier, de renforcer les capacités des différents acteurs sur le processus de mise en œuvre des projets éligibles au fonds vert pour le climat. Plusieurs communications ont été présentées pour permettre aux participants de mieux cerner les contours du fonds vert pour le climat.
Du fonds vert pour le climat, quelle place pour la société civile au niveau national? Donné par Mawussé Hountondji de JVE-Bénin en passant par la procédure d’évaluation et les critères d’approbation des projets éligibles au fonds vert, présenté par Médard Ouinakonhan, de la Direction Générale des changements climatiques au processus d’accréditation du Fonds pour l’environnement et le climat, les participants ont mesuré l’importance du Bénin à se positionner pour prendre la part qui lui revient du fonds vert pour le climat.
Mais en attendant, ils ont tenu à faire des recommandations à l’endroit de tous les acteurs.
Recommandations
Les participants à l’issue de l’atelier ont invité le gouvernement à rendre de façon la plus transparente que possible le processus d’allocation des ressources du fonds vert pour le climat; intensifier la communication au sujet du fonds vert pour le climat; mettre en place une meilleur stratégie d’appropriation des différents mécanismes d’octroi du Fonds vert; renforcer les capacités des différents acteurs sur le processus de conception et de mise en œuvre des projets éligibles au fonds vert pour le climat.
A la société civile, ils demandent la mise en place d’un mécanisme de partage d’informations et de connaissances entre les OSC ; le renforcement des capacités des réseaux existants et des faitières; la mise en place d’une plate-forme des ONG spécifiquement sur le fonds vert et l’organisation des séances de partage et d’échange d’information avec les structures financières sur le fonds vert pour le climat.
Aux médias, les participants ont souhaité le renforcement de leurs capacités internes sur le fonds verts et l’organisation des émissions thématiques sur les changements climatiques plus précisément sur le fonds vert pour le climat.
Les partenaires techniques et financiers ne sont pas oubliés. Ils ont été invités à accompagner le processus national de préparation pour le fonds vert et à appuyer les sessions de renforcement de capacité des acteurs sur le fonds vert pour le climat