Le nombre des nouveaux cas d’Ebola est tombé sous la barre des dix aussi bien en Sierra Leone qu’en Guinée, le plus bas niveau depuis quasiment un an, ce qui augure de la fin de l’épidémie, a affirmé mardi un responsable de l’ONU.
La Guinée et la Sierra Leone ont enregistré chacune neuf nouveaux cas la semaine dernière, la première fois depuis juin 2014 que le total pour les deux pays (qui forment avec le Liberia voisin les trois plus touchés) tombe en-dessous de 20, a indiqué le Dr David Nabarro, coordinateur des Nations unies pour la lutte contre Ebola.
“Cette épidémie va bientôt prendre fin”, a-t-il assuré lors d’une conférence de presse à Dakar, disant néanmoins “ne pas pouvoir donner de date”.
“La Guinée n’a jamais enregistré de taux vraiment élevé mais c’est un progrès extraordinaire”, s’est félicité le coordinateur de l’ONU, soulignant que deux facteurs de préoccupation, le nombre de nouveaux cas provenant de chaînes de transmission non identifiées, et les funérailles non sécurisées, étaient en baisse.
“Ces éléments pris ensemble nous font penser que nous nous approchons de la fin de l’épidémie mais nous ne savons pas quand elle arrivera”, a insisté le Dr Nabarro, rappelant qu’il avait fallu près de deux mois au Liberia pour passer d’un bilan à un seul chiffre à zéro nouveau cas.
La fin de l’épidémie au Liberia doit être déclarée samedi 9 mai par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) si aucun nouveau cas n’est détecté dans ce pays d’ici-là.
L’épidémie, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, a fait quelque 11.000 morts pour plus de 26.000 cas identifiés, un bilan nettement sous-évalué, de l’aveu même de l’OMS, à plus de 99% dans ces trois pays.