Par Denise ZAROUR MEDANG
« Rendre l’agriculture sénégalaise plus performante et compétitive». C’est le vœu du gouvernement du Sénégal qui par le biais du conseil pour le développement de la recherche en science sociale en Afrique (Codesria), a initié un colloque sur la question avec divers experts hier, jeudi 9 avril à Dakar. La Chine s’est proposé d’offrir son expertise par ses «investissements dans l’agriculture en Afrique».
Le développement de l’agriculture demeure une préoccupation de l’Etat du Sénégal. Hier, jeudi, à l’initiative du conseil pour le développement de la recherche en science sociale en Afrique (Codesria), un atelier de deux jours (09 et 10 avril) sur «les investissements chinois dans l’agriculture en Afrique» s’est ouvert à Dakar.
En collaboration avec l’ambassade de Chine au Sénégal, la rencontre a vu la présence des experts du Sénégal, du Nigéria, du Mali, de la Mozambique, de la Cote d’ivoire et de la Chine. Un projet de collaboration dont l’objectif est de mobiliser la recherche afin qu’elle contribue à la connaissance et à la compréhension de la présence de la Chine en Afrique et de la présence de l’Afrique en Chine.
Pour l’ambassadeur de Chine au Sénégal, son excellence Xia Huang, « l’atelier est basé sur l’étude et la recherche ». Pour lui, « le partage des expériences entre différents pays nous permettrons d’explorer d’autres pistes pour le développement de l’agriculture ». Dans le domaine de l’autosuffisance en riz, M. Huang a exprimé toute la disponibilité de son pays à accompagner le Sénégal dans cette mission.
Dans cette logique de développer l’agriculture, le secrétaire exécutif du Codesria, Ibrahima Sall, a parlé d’une agriculture performante. Selon ce dernier, le Sénégal doit dépasser une exploitation familiale pour une exploitation à grande échelle où les services de base à la transformation pourront faire leur entrée.
Pour le réussir, M. Sall a appelé à des études. « La recherche demeure le clé du développement de l’agriculture. La recherche est très importante car elle permet de cerner les différents aléas climatiques », a-t-il fait savoir. Aujourd’hui, les facteurs qui bloquent le développement de l’agriculture, selon le directeur du Codesrias, sont entre autres, l’investissement et la recherche, d’où l’importance de cet atelier.
Une remarque confirmée par le représentant du ministre de la l’agriculture, Dogo Seck : «Il faut renforcer le secteur alimentaire en développant des filières intermédiaires. L’Etat du Sénégal s’est engagé à faire de l’agriculture un secteur de développement pourvoyeur d’emplois. Et avec nos partenaires, nous pourront y arriver. C’est un secteur qui demande beaucoup d’investissements, tant dans le domaine de la recherche que de la production et de l’exploitation».
Le représentant de la Fao, Vincent Martin, a demandé pour sa part, une connexion entre le développement et la richesse dans ce domaine avec non seulement des emplois décents, mais générateurs de revenus. Ce colloque a aussi permis de présenter le travail de recherche sur les investissements dans trois pays africains, le Mali, le Niger, le Nigéria et mais aussi la chine.