Par Kané Illa
Le 10 février dernier, le Niger a validé son rapport d’études des profils nationaux sur les changements climatiques, le commerce agricole et la sécurité alimentaire dans la zone de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La validation de ce document a été faite lors d’un atelier qui a réuni les différents intervenants en matière des changements climatiques, du commerce au Niger.
L’atelier de validation du rapport du Niger a été organisé par l’Institut des Ressources Naturelles en Afrique de l’Université des Nations Unies, avec l’appui de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), à travers son Centre Africain des Politiques de Climat (CAPC). Une journée durant, la trentaine de participants a examiné le rapport afin de vérifier l’exactitude des informations qu’il contient en matière d’adaptation aux changements climatiques en lien avec le commerce agricole dans l’espace CEDEAO.
Les participants s’étaient scindés en quatre groupes pour mieux examiner le document de long en large. Il s’agit des groupes sur «Climat, sol et hydrologie pour le développement agricole» ; «Utilisation des terres et production agricole» ; «Commerce agricole et sécuritaire» et «Politiques et arrangements institutionnels pour le changement climatique dans l’agriculture».
A l’issue des échanges, les différents groupes ont fait des observations et formulé des amendements dans le sens d’améliorer le projet de rapport élaboré par le consultant, l’enseignant-chercheur Mahaman Nafiou.
Tout comme ceux des autres pays de la CEDEAO, le rapport d’études du profil national sur les changements climatiques du Niger a été élaboré suite au constat établi que «peu d’études ont jusqu’ici examiné de façon critique les ajustements potentiels au niveau du commerce agricole intra Afrique de l’Ouest comme réponse au changement climatique» et qu’en particulier, «l’on sait peu sur la façon dont les plans nationaux d’adaptation aux changements climatiques pourraient influer sur les régimes commerciaux agricoles au sein de la CEDEAO et vice versa».
Plusieurs études menées par des institutions de l’Etat, des projets et ONGS de développement ont relevé qu’au Niger, le secteur agricole, qui mobilise près de 80% de la population du pays, est l’un des secteurs les plus touchés par les effets des changements climatiques.