Par Landry Zahore
Au fur et à mesure que nous avançons, notre monde se dégrade considérablement. Aujourd’hui encore, on peut bénéficier d’un peu d’air parce qu’il y a quelque part des arbres conservés pour la postérité. En Côte d’Ivoire, la forêt que dis-je ce qui nous reste comme forêt n’existe que de nom. Les ivoiriens sont passés maitre à l’exploitation abusive de leurs forêts.
On ne respecte plus les mesures prises pour un temps soit peu garder l’harmonie de l’écosystème forestier. Même les réserves et parcs sont la cible de ces criminels d’un autre genre. Je me demande bien la raison pour la quelle ces personnes agissent sans raisons. “Chaque année, ce sont plus de 300.000 hectares de forêts qui disparaissent”, en raison notamment de “l’exploitation abusive” du bois, a affirmé un responsable de la Sodefor (Société de Développement des Forêts), Ouallou Kolou, lors d’une conférence de presse.
Que peut t on dire face à une telle situation alarmante. STOP ça SUFFIT ! Pour rappel, cette information ne date pas d’aujourd’hui mais de 2008. Imaginez en chiffre, ce qui nous reste comme ressources forestières. Presque Rien !
Pratiquer l’exploitation clandestine de bois en vue d’en faire du charbon ou de vendre des essences rares est pour moi, un crime contre l’humanité. Je ne me poserai pas la question de savoir qui délivre les certificats et permis pour exploiter la forêt que nos parents ont laissé pour les jeunes générations. Puisque ceux qui le font ont connaissance de ceux qui tuent les générations futures.
La Côte d’Ivoire, tout le monde le sait, est le premier pays producteur de cacao au monde avec 40% des parts de marché. Cette culture, nous somme sans ignorer qu’elle se pratique en zone forestière donc favorisant la déforestation. La Côte d’Ivoire, qui comptait 16 millions d’hectares de forêts dans les années 60, n’en compterait plus que 6 millions aujourd’hui, selon des chiffres officiels.
Ces forêts renferment des bois précieux (iroko, acajou, bahia…). Il aurait donc fallu 50 ans aux ivoiriens pour détruire 75% de leur couvert forestier. Je pari qu’en lisant ces lignes tu te demandes bien si ce que j’avance ici est avéré. Mais laisses-moi te dire que c’est vrai ! Regardes maintenant au niveau du climat tout changé. Les saisons ne se ressemblent plus.
Tout est confondu. Attends mon ami que dis mon frère ivoirien quand est ce que tu vas te réveiller et te rendre compte du grand danger que tu encoures en t’entêtant à détruire ton couvert forestier. Ça c’est dangereux ! Lorsque la forêt disparait, elle fait place au désert. Ce qui veut dire plus de Garba* parce qu’on ne pourra plus cultiver le manioc. A côté de ça tu mangeras plus de Placali* ni de sauce aubergine tout simplement parce que le sol sera aride et refusera toute culture. Donc met balle à la terre et adopte la position de l’écologie pour te sauver et sauver d’autres semblables.
“Nous devons prendre des dispositions car le Sahel est à nos portes. Le désert avance dans nos zones de savane. La forêt ivoirienne est en voie de disparition“, a déploré le ministre Babaut Darret, ministre des eaux et forêts lors d’un entretien avec des médias le lundi 28 Janvier dernier.
Que celui qui a des oreilles écoutes l’appel de la nature. A bon entendeur salut !
*Garba : Fast Food ivoirien composé de sémoule de manioc (Attiéké) et de poisson thon frit.
*Placali : purée de manioc très prisée en Côte d’Ivoire.