Par Didier Hubert MADAFIME
En attendant Godot.
Le rendez-vous, c’est le 9 août 2021.
Comme ils l’avaient fait avec les rapports précédents, les érudits de la science climatique, réunis au sein du GIEC, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, vont dévoiler, ce jour-là, le contenu du dernier rapport consacré au réchauffement climatique.
Pas grand monde a avoir envie de le lire ou d’entendre ce qu’il contient.
Les pays développés en tête et les sous-développés, enfermés, eux, dans un silo administratif, incapables de modifier les politiques publiques pour y intégrer l’enjeu climatique.
Autrement dit, le dernier rapport est conçu pour nous produire le même son, le même refrain mais en superlatif.
Il va, en effet, mettre l’accent sur la courbe du réchauffement climatique, qui ne cesse de grimper plus rapidement avec quelques commentaires pour mieux alerter.
Le niveau actuel du réchauffement de la planète, dit-on dans ce rapport se situe autour de 1,1° celcius.
La terre peut encore s’en accommoder. Tolérable aussi le monde à 2 degrés celcius.
Mais au-delà, ce ne serait qu’enfer et deuil.
Qu’à cela ne tienne, la planète fait déjà face à ces deux scénarios sauf qu’en matière climatique, la comptabilité n’est pas rétroactive.
Ce qui suppose que les rapports du GIEC sont rédigés pour l’avenir. Ce qui est passé est donc passé.
Ce sont ceux qui ont perdu quelqu’un ou un bien dans les différentes catastrophes telles que, inondations, canicules, incendies vont vivre toutes leurs vies avec.
Malheureusement, la tendance est de conclure aujourd’hui, que tout ce qui se passe est lié au changement climatique.
Mais attention, si c’est souvent un facteur aggravant, ce n’est pas toujours la cause principale.
Caniveaux ou égouts bouchés ou mal dimensionnés, rivières et fleuves ayant perdu leur capacité de rétention, aménagements du territoire fantaisistes ou totalement inadéquats, mauvaise gestion des éléments et des forêts, voilà les qui font le lit au réchauffement climatique.
Et puis la bonne nouvelle dans ce rapport et celui d’avant concerne le délai relatif au bout duquel les modifications annoncées seront réalisées.
2030, c’est dans 8 ans. On peut mobiliser tout le monde. Mais au-delà, pas les plus âgés.
Ils estiment ne plus être là, au moment, où il fera plus chaud devant.
Dans certaines situations, comme en temps de guerre, les gens changent vite.
Les images diffusées sur les différentes chaînes de télévision, ces derniers temps concernant les catastrophes, impressionnent les unes que les autres ont de quoi réveiller la conscience humaine.
Je vais finir sur l’une d’entre elle, qui a volé la vedette aux autres, c’est la tempête de sable qui a frappé le 27 juillet 2021, une région de la Chine. De couleur ocre brun, elle est passée en quelques secondes à noir avalant la ville proche du désert de Gobi.
Il n’y a que la nature qui soit capable de poser de tels actes.
En conclusion, le malheur, dès fois, a quelque chose de beau.